Saisi par l’avocat de Gaël Perdriau, le président du tribunal judiciaire de Paris a fait injonction à Mediapart de ne pas publier de nouvelles révélations sur les pratiques politiques du maire de Saint-Étienne, après celles du chantage à la sextape. Cette censure préalable, décidée sans débat contradictoire, est une attaque sans précédent contre la liberté de la presse.
Après la décision de censure préalable contre nos informations sur les pratiques du maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau, des élus, notamment de la Nupes, plus d’une trentaine de sociétés de journalistes, des avocats et des ONG dénoncent une mesure liberticide incompréhensible.
Pour le premier conseil municipal depuis le début de l’affaire du chantage à la sextape, le maire Gaël Perdriau a éludé les questions de l’opposition. Pendant que, devant l’hôtel de ville, des centaines de manifestants réclamaient sa démission.
D’abord, il a prétendu qu’il ne savait rien. Puis qu’il avait entendu parler de « rumeurs ». Pour enfin se dire victime d’une « machination » : depuis le début de l’affaire du chantage à la sextape de Saint-Étienne, le maire LR Gaël Perdriau s’enferre dans le mensonge en espérant conserver son poste.
Mis en cause dans l’affaire du chantage à la sextape, l’adjoint à l’éducation Samy Kéfi-Jérôme a subitement démissionné vendredi 23 septembre, juste après une sollicitation de Mediapart auprès de son avocat. La raison : un nouvel enregistrement accablant, dont nous diffusons des extraits.
Attaqué de toutes parts, Gaël Perdriau a démis de ses fonctions son directeur de cabinet Pierre Gauttieri pour essayer de se donner un peu d’air dans l’affaire du chantage à la vidéo intime contre son ancien premier adjoint.
Au lendemain de son placement en garde à vue dans l’affaire du chantage à la sextape, Pierre Gauttieri a reconnu avoir tenu des propos « inacceptables » à la victime Gilles Artigues. Mais le bras droit du maire de Saint-Étienne ne songe toujours pas à démissionner.
Des enregistrements sonores, dont Mediapart diffuse des extraits, montrent comment le maire de Saint-Étienne en personne, Gaël Perdriau (LR), ainsi que son directeur de cabinet ont fait chanter le premier adjoint Gilles Artigues, après qu’il a été filmé à son insu avec un escort. Le maire a même menacé son premier adjoint de faire diffuser la vidéo « avec parcimonie » dans « de petits cercles » pour le briser, tandis que son bras droit avertissait la victime en ces termes : « Vos enfants ne s’en remettront pas. »
C’est la reprise pour notre émission « À l’air libre ». Au sommaire : les coulisses de notre enquête sur le chantage politique à la sextape à la mairie de Saint-Étienne.
Depuis les révélations sur le chantage à la vie intime dont a été victime Gilles Artigues, adjoint de Saint-Étienne, le maire Gaël Perdriau répète qu’il n’était pas au courant de l’opération. Des enregistrements, que diffuse Mediapart, anéantissent cette version.
L’entourage du maire Les Républicains de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a piégé son premier adjoint centriste Gilles Artigues, ancien député, en le filmant à son insu avec un homme lors d’une soirée intime, à l’hiver 2014, à Paris. La vidéo est depuis utilisée pour le faire chanter, selon une enquête de Mediapart, qui révèle les coulisses de cette opération.
Le séisme provoqué par nos révélations sur le chantage dont a été victime l’adjoint de Saint-Étienne Gilles Artigues fragilise le maire LR Gaël Perdriau. Ce dernier « était au courant depuis le début », a affirmé, samedi 27 août, l’avocat de M. Artigues.
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Lyon dans l’affaire du chantage à la vidéo intime dont a été victime l’adjoint de Saint-Étienne Gilles Artigues. À la suite des révélations de Mediapart, son avocat avait déposé une plainte visant plusieurs personnalités, dont le maire Gaël Perdriau (LR).