L’Ukraine presse depuis de longs mois ses alliés de l’autoriser à frapper des cibles militaires sur le sol russe avec les armes occidentales dont elle dispose. Après s’y être longtemps refusé par crainte de représailles de Vladimir Poutine, Joe Biden vient de donner son feu vert.
De nouvelles attaques russes visant l’Ukraine dimanche 17 novembre jettent le flou sur une perspective de paix. À l’issue de cette journée, Joe Biden a autorisé Kyiv à faire usage de missiles à longue portée vers la Russie, c’est un cap dans le conflit.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a eu vendredi 15 novembre un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, le premier depuis près de deux ans, au cours duquel il a exhorté le président russe à « retirer ses troupes » d’Ukraine et à négocier avec Kyiv.
Un documentaire du Kyiv Independent, que diffuse Mediapart, tente de faire la lumière sur les crimes commis par les troupes russes dans un village qu’elles contrôlent depuis 2022. Une journaliste ukrainienne qui tentait elle aussi de documenter ces exactions l’a récemment payé de sa vie.
Les déclarations passées de Donald Trump et de son colistier dessinent un sombre avenir pour Kyiv, possiblement privé d’aide et contraint à un accord avec Moscou. Mais les Ukrainiens veulent croire que l’histoire peut encore prendre un cours différent.
Certains politiques ukrainiens aimeraient permettre aux entreprises de payer pour conserver certains de leurs salariés, plutôt que de les voir partir sur le front. Une idée critiquée pour son manque d’équité, mais qui pourrait financer l’armée.
L’Ukraine et la Corée du Sud affirment que la Corée du Nord a envoyé 1 500 soldats en Russie afin d’aller combattre les troupes de Kyiv. S’ils arrivaient jusqu’au front, il s’agirait de l’entrée en guerre directe d’un État doté de l’arme nucléaire, aux conséquences imprévisibles.
Kyiv voudrait que les États-Unis et les pays membres de l’Union européenne lui apportent un soutien décisif pour éviter la défaite face à la Russie. Mais Joe Biden se fait discret et les capitales du Vieux Continent semblent regarder ailleurs.
Même si les nombreuses menaces nucléaires proférées depuis le début de la guerre ont perdu de leur pouvoir dissuasif, le chef d’État russe entend lancer un avertissement aux Occidentaux, en pleines négociations sur l’autorisation donnée ou non à Kyiv de frapper la Russie en profondeur.
Après deux ans et demi de conflit en Ukraine et à l’approche d’une présidentielle décisive aux États-Unis, la question d’un règlement pacifique ressurgit dans le débat public. Mais l’éventualité de négociations entre Moscou et Kyiv semble improbable.
Vladimir Poutine a signé, le 16 septembre, un décret qui porte à 1,5 million le nombre de soldats russes. Le Kremlin cherche à augmenter drastiquement ses effectifs pour maintenir son effort de guerre en Ukraine.
Dans un carnet trouvé sur une position militaire dans la région de Koursk, en Russie, un jeune soldat raconte son quotidien à la frontière avec l’Ukraine, loin des tranchées du Donbass. L’ennui, ses proches qui lui manquent, les combats qui se rapprochent… Un témoignage brut et rare.
Dans le sud de l’Ukraine, Melitopol est occupée et administrée par la Russie depuis 2022. Moscou y confisque des biens, remplace et terrorise la population. De nombreux habitants se résignent à prendre des passeports russes pour accéder aux services publics. Au risque d’être enrôlés.
Des frappes « massives » de missiles et drones russes ont visé les infrastructures énergétiques de l’Ukraine lundi 26 août au matin, puis une nouvelle offensive a fait au moins quatre morts mardi.
En décidant de tenir les territoires russes capturés, l’Ukraine va se retrouver dans la position délicate de la force occupante, sans être parvenue à contraindre la Russie à ralentir ses avancées dans le Donbass.
L’audacieuse offensive de Koursk, pour l’instant couronnée de succès, est partie de la région frontalière de Soumy. La guerre, ses soldats et ses bombardements y voisinent avec celles et ceux qui n’ont pas encore fui. La détermination est générale.