Depuis le début de la guerre en février 2022, les positions sur le front et les projections militaires ont changé. La psychologie des engagés volontaires est également transformée. À l’image de Charly, Bélarusse qui s’apprête à retourner sur le front.
Deux localités de la région de Donetsk ont été prises par l’armée russe ce week-end et les bombardements sur tout le pays ont fait onze morts ukrainiens en deux jours. Sur le terrain, la poussée des forces russes est manifeste.
Le chercheur Romain Huët, spécialiste de la violence, a suivi pendant plusieurs semaines des opposants bélarusses qui se sont engagés aux côtés des forces ukrainiennes. Certains ont renoncé et sont partis pour la Pologne, où ils tentent de revivre, malgré les traumatismes.
Au moins 31 personnes ont trouvé la mort dans une attaque massive de la Russie, notamment à Kyiv où un important établissement pour enfants a été pris pour cible. Le bilan de ces tirs dans la profondeur du territoire ukrainien est l’un des plus élevés depuis des mois.
L’armée russe progresse lentement en terre ukrainienne. Pourtant, les perspectives de Vladimir Poutine s’amenuisent à mesure de la remobilisation des Occidentaux. C’est lorsque cela va mal militairement pour lui que le président Zelensky obtient le plus de ses soutiens.
Le chef d’État ukrainien, invité aux commémorations du Débarquement, s’est vu promettre par Emmanuel Macron des avions Mirage 2000-5 et la formation d’une brigade de 4 500 hommes. Les oppositions dénoncent un hold-up sur la campagne pour les élections européennes.
Il a beaucoup été question d’Ukraine dans la campagne électorale : ses céréales, son armée, son entrée dans l’Union européenne. Mais à Kyiv comme dans les régions agricoles, ces débats semblent largement déconnectés des réalités.
L’usage croissant des engins sans pilote remodèle la manière dont on pense le champ de bataille. De soutien aux opérations, ils sont devenus vecteurs directs des attaques. Avec des conséquences inquiétantes sur la vie de soldats soumis en permanence à leur menace.
Des voix, dont celle d’Emmanuel Macron, plaident pour permettre à l’Ukraine d’utiliser les missiles occidentaux pour viser des cibles militaires en Russie. Les soutiens de Kyiv sont divisés sur la question, tout comme les têtes de liste françaises aux élections.
Après des mois de relative stabilité du front, la Russie lance de nouvelles offensives. Le chercheur Yohann Michel revient sur la phase « difficile » du conflit que traverse l’armée ukrainienne et explique en quoi l’issue de la guerre dépend largement de la volonté politique de ses soutiens occidentaux.
Plusieurs pays occidentaux forment des militaires ukrainiens au maniement des armes. Un groupe venu en France à la fin de l’année 2023 comptait dans ses rangs d’authentiques néonazis. Une donnée que l’armée française ne pouvait ignorer : l’un portait le symbole de la SS tatoué sur le visage.
De plus en plus de soldats ukrainiens, souvent des volontaires de la première heure, voudraient être remplacés afin de revenir à la vie civile. Cela leur est pour le moment impossible. Colère et incompréhension montent dans les rangs.
De retour du front, et quelques heures avant d’y retourner, Ilya, qui exerce comme infirmier militaire, raconte le quotidien des combats, la peur des drones et les difficultés de la mobilisation, ainsi que les immenses défis politiques auxquels son pays est confronté.
Vladimir Poutine a limogé son ami Sergueï Choïgou et l’a remplacé par un gestionnaire au ministère de la défense. À y regarder de plus près, il n’est pas évident que cela soit une sanction pour celui qui était en poste depuis plus de onze ans.
Afin d’éteindre les voix critiques du régime ou de la guerre en Ukraine, le Kremlin a non seulement recours aux emprisonnements, mais aussi aux internements psychiatriques forcés. Une pratique qui rappelle l’époque soviétique.
Les forces armées russes ont lancé, vendredi 10 mai, une offensive au nord de la ville de Kharkiv, située à 30 kilomètres de la frontière russe. La cité, vidée de ses habitants au début de la guerre, tentait de reprendre vie malgré les bombardements quotidiens.