La Russie a lancé vendredi 10 mai une offensive terrestre dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, et tenté de « percer les lignes de défense », a annoncé le ministère de la défense ukrainien, affirmant que les combats se poursuivaient.
La deuxième ville d’Ukraine, à trente kilomètres de la Russie, subit les assauts quotidiens des bombes et des drones kamikazes russes. Reportage dans les tranchées que l’Ukraine s’affaire à construire pour protéger la ville et cibles d’attaques importantes depuis vendredi.
Elles ont appris à vivre sans les hommes, partis au front, dont certains ne reviendront pas. Face à la guerre qui continue, elles ont décidé de rejoindre un jour l’armée ou d’apprendre dès à présent à se protéger des soldats russes. Rencontres autour de Kyiv.
Pour éviter une nouvelle mobilisation, le Kremlin offre des soldes très élevées, jamais atteintes dans l’histoire du pays, aux volontaires prêts à s’enrôler dans l’armée. Les régions y ajoutent des primes importantes. Le recrutement dans les prisons a été généralisé.
La prise du petit village d’Ocheretyne, au nord de Donetsk, en cette fin du mois d’avril, marque une avancée importante pour la Russie, à l’heure où la « fenêtre de vulnérabilité » ukrainienne pourrait se refermer à la faveur de nouvelles livraisons d’armes occidentales.
Sur le qui-vive, le pays balte, qui partage 300 kilomètres de frontière avec la Russie, arme massivement l’Ukraine et ne ménage aucun effort pour se préparer à une potentielle agression russe.
Peut-on parler de génocide s’agissant des crimes commis par la Russie en Ukraine ? Un documentaire du Kyiv Independent, traduit par Mediapart, explore cette question complexe à l’aide de témoignages de survivants de crimes commis par l’armée russe et de plusieurs spécialistes.
Depuis plus de six mois, les élus républicains entretenaient le chaos à la Chambre des représentants sur le sujet de l’aide à l’Ukraine. Une large majorité s’est dégagée samedi 20 avril en faveur d’une aide de 60 milliards d’euros.
Dans « La Haine et le Déni. Avec les Ukrainiens et les Russes dans la guerre », Anne Nivat donne à entendre, sur le front comme à l’arrière, des voix engagées dans le conflit ou le subissant. Entretien avec une journaliste se voulant hors des sentiers battus.
Le projet Wall Evidence collecte les graffitis inscrits sur les murs d’Ukraine, des inscriptions laissées par des « Russes ordinaires » sans que personne leur ait « donné d’ordre ». S’y retrouvent tous les segments du discours officiel du régime russe.
Le général Oleksandr Syrsky a averti, samedi 13 avril, que la situation militaire était mauvaise pour ses troupes. L'Ukraine réclame davantage de munitions et de défenses anti-aériennes pour faire face aux attaques russes visant ses soldats, mais également ses grandes villes et ses centrales électriques.
La reconstruction des villes et villages détruits par les combats varie selon la situation militaire et l’implication des organisations internationales. Elle est bien avancée à Boutcha, près de Kyiv, tandis qu’à Slatyne, près de la frontière avec la Russie, les financements se font attendre.
Le chef de l’État a voulu clarifier sa position sur l’aide militaire française à l’Ukraine, jeudi 14 mars dans un entretien télévisé. Il « ne faut pas exclure » l’envoi de militaires, a-t-il répété, tout en se voulant rassurant, affirmant que « la France est une force de paix ».
Deux ans après l’invasion totale du pays par l’armée russe, la frontière n’a jamais été aussi étanche entre les deux États, et le rejet, voire la haine, aussi intense. Quelques Ukrainiens, tels les soignants chargés des prisonniers de guerre, se retrouvent pourtant au contact de l’ennemi.
Le débat sur un éventuel envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine a éclipsé un autre aspect de l’aide militaire à Kyiv : l’envoi d’armement. Un sujet embarrassant pour la France, réduite à gonfler artificiellement ses chiffres pour ne pas faire pâle figure.
Olaf Scholz a promis le 2 mars une enquête « très approfondie » après la diffusion, par des réseaux russes, d’une conversation confidentielle entre hauts gradés de l’armée allemande sur les livraisons d’armes à l’Ukraine. L’opposition réclame des explications devant le Bundestag.