Le chef d’État ukrainien, invité aux commémorations du Débarquement, s’est vu promettre par Emmanuel Macron des avions Mirage 2000-5 et la formation d’une brigade de 4 500 hommes. Les oppositions dénoncent un hold-up sur la campagne pour les élections européennes.
Il a beaucoup été question d’Ukraine dans la campagne électorale : ses céréales, son armée, son entrée dans l’Union européenne. Mais à Kyiv comme dans les régions agricoles, ces débats semblent largement déconnectés des réalités.
L’usage croissant des engins sans pilote remodèle la manière dont on pense le champ de bataille. De soutien aux opérations, ils sont devenus vecteurs directs des attaques. Avec des conséquences inquiétantes sur la vie de soldats soumis en permanence à leur menace.
Des voix, dont celle d’Emmanuel Macron, plaident pour permettre à l’Ukraine d’utiliser les missiles occidentaux pour viser des cibles militaires en Russie. Les soutiens de Kyiv sont divisés sur la question, tout comme les têtes de liste françaises aux élections.
Après des mois de relative stabilité du front, la Russie lance de nouvelles offensives. Le chercheur Yohann Michel revient sur la phase « difficile » du conflit que traverse l’armée ukrainienne et explique en quoi l’issue de la guerre dépend largement de la volonté politique de ses soutiens occidentaux.
Plusieurs pays occidentaux forment des militaires ukrainiens au maniement des armes. Un groupe venu en France à la fin de l’année 2023 comptait dans ses rangs d’authentiques néonazis. Une donnée que l’armée française ne pouvait ignorer : l’un portait le symbole de la SS tatoué sur le visage.
De plus en plus de soldats ukrainiens, souvent des volontaires de la première heure, voudraient être remplacés afin de revenir à la vie civile. Cela leur est pour le moment impossible. Colère et incompréhension montent dans les rangs.
De retour du front, et quelques heures avant d’y retourner, Ilya, qui exerce comme infirmier militaire, raconte le quotidien des combats, la peur des drones et les difficultés de la mobilisation, ainsi que les immenses défis politiques auxquels son pays est confronté.
Vladimir Poutine a limogé son ami Sergueï Choïgou et l’a remplacé par un gestionnaire au ministère de la défense. À y regarder de plus près, il n’est pas évident que cela soit une sanction pour celui qui était en poste depuis plus de onze ans.
Afin d’éteindre les voix critiques du régime ou de la guerre en Ukraine, le Kremlin a non seulement recours aux emprisonnements, mais aussi aux internements psychiatriques forcés. Une pratique qui rappelle l’époque soviétique.
Les forces armées russes ont lancé, vendredi 10 mai, une offensive au nord de la ville de Kharkiv, située à 30 kilomètres de la frontière russe. La cité, vidée de ses habitants au début de la guerre, tentait de reprendre vie malgré les bombardements quotidiens.
La Russie a lancé vendredi 10 mai une offensive terrestre dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, et tenté de « percer les lignes de défense », a annoncé le ministère de la défense ukrainien, affirmant que les combats se poursuivaient.
La deuxième ville d’Ukraine, à trente kilomètres de la Russie, subit les assauts quotidiens des bombes et des drones kamikazes russes. Reportage dans les tranchées que l’Ukraine s’affaire à construire pour protéger la ville et cibles d’attaques importantes depuis vendredi.
Elles ont appris à vivre sans les hommes, partis au front, dont certains ne reviendront pas. Face à la guerre qui continue, elles ont décidé de rejoindre un jour l’armée ou d’apprendre dès à présent à se protéger des soldats russes. Rencontres autour de Kyiv.
Pour éviter une nouvelle mobilisation, le Kremlin offre des soldes très élevées, jamais atteintes dans l’histoire du pays, aux volontaires prêts à s’enrôler dans l’armée. Les régions y ajoutent des primes importantes. Le recrutement dans les prisons a été généralisé.
La prise du petit village d’Ocheretyne, au nord de Donetsk, en cette fin du mois d’avril, marque une avancée importante pour la Russie, à l’heure où la « fenêtre de vulnérabilité » ukrainienne pourrait se refermer à la faveur de nouvelles livraisons d’armes occidentales.