Le fondateur ultranationaliste du groupe paramilitaire Wagner, qui serait mort à 62 ans dans le crash d’un avion près de Moscou, selon les agences russes, avait été l’homme des basses œuvres du Kremlin. Surnommé le « cuisinier de Poutine », il avait passé neuf ans en prison et débuté dans la restauration.
Evguéni Prigojine, chef de la milice privée, a trouvé la mort dans le crash d’un avion privé qui avait décollé de Moscou en direction de Saint-Pétersbourg mercredi, selon les agences de presse russes. Son nom figure sur la liste des dix passagers. En juin, il avait mené une brève rébellion pour dénoncer l’inaction de l’état-major russe en Ukraine.
L’Ukraine en réclamait depuis le début de l’invasion russe : les Pays-Bas et le Danemark ont promis de lui livrer des F-16. Il faut encore former les personnels nécessaires pour que ces armes soient efficaces sur le champ de bataille.
Le président ukrainien a limogé tous les responsables des centres de recrutement, face à des critiques de plus en plus nombreuses sur le fonctionnement de l’armée.
Fin juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé vouloir reprendre la totalité de la péninsule de Crimée, l’ancien territoire synonyme de vacances pour nombre d’Ukrainiens et brutalement annexé par la Russie en 2014. Mais l’entreprise s’annonce difficile.
Andriy Kozintchouk, militaire lui-même, tente depuis neuf ans de soulager les souffrances psychologiques des soldats. Il suit sur le front les missions de son unité, avec un objectif : « l’efficacité au combat ».
En pleine contre-offensive militaire, le Parlement siège encore à Kiyv. Après l’union sacrée, l’opposition se fait à nouveau entendre timidement, alors que les médias sont contrôlés et que les élections législatives ne se tiendront pas à l’automne.
En se retirant de l’accord céréalier en mer Noire le 17 juillet, la Russie a coupé la principale voie par laquelle les céréales ukrainiennes pouvaient sortir du pays. Elle les détruit désormais méthodiquement, en bombardant ses entrepôts de stockage.
Réunis lors d’un sommet à Vilnius, en Lituanie, les membres de l’Alliance atlantique ont réaffirmé que l’Ukraine n’était pas encore prête à les rejoindre. Ils lui ont toutefois concédé une facilité administrative pour le jour où cette adhésion se précisera. La Suède, en revanche, devrait bientôt en faire partie : la Turquie a donné son accord.
C’est le modèle mis en avant : un hôpital bombardé près de Kyiv, rebâti avec pompe à chaleur et énergie solaire. Le pays veut appuyer son économie sur les énergies renouvelables et cherche des investisseurs en Europe. Il lui faudra oublier le charbon et sortir de la corruption.
Face à Vladimir Poutine qui mise sur la lassitude des opinions occidentales, le sommet qui s’ouvre mardi 11 juillet devrait formuler des « garanties de sécurité » en faveur de l’Ukraine. Quant à une future adhésion, elle est désormais soutenue par Paris, qui a fait volte-face.
De la capitale russe jusqu’à Rostov-sur-le-Don, Mediapart est parti à la rencontre de ceux qui ont vécu la mutinerie avortée d’Evgueni Prigojine. Si les sentiments envers le chef de la milice privée sont mitigés, la population affiche globalement une grande indifférence face à la violence de l’événement, qu’elle considère comme un conflit de personnes qui ne la concerne pas. Reportage sur l’autoroute du Sud.
Pour son dernier numéro de la saison, notre émission consacrée aux questions militaires est dédiée aux derniers développements de la guerre en Ukraine. Isabelle Dufour et Dimitri Minic reviennent sur la rébellion inattendue du groupe Wagner et son absence d’impact sur la contre-offensive ukrainienne lancée début juin.
Une écrivaine ukrainienne de 37 ans est morte le 1er juillet, victime d’une frappe russe dans un restaurant du Donbass : Victoria Amelina. Elle était traduite dans de nombreuses langues mais pas en français. Sa disparition est ici passée trop inaperçue. Hommage.
Au cours des quinze derniers mois, une centaine de femmes ont été poursuivies pour leur opposition à l’invasion de l’Ukraine lancée par le Kremlin. Elles font face à une justice extrêmement sévère, sur fond de dénonciations de plus en plus fréquentes.
Après la frayeur provoquée par la rébellion avortée du chef du groupe Wagner Evgueni Prigojine menaçant de marcher sur Moscou, la vie a très vite repris son cours dans la capitale russe. Mais chacun y va de son appréciation sur une situation incertaine. Reportage.