Le fondateur ultranationaliste du groupe paramilitaire Wagner, âgé de 62 ans, veut renverser le commandement militaire russe. Avant d’être l’homme des basses œuvres du Kremlin, celui qu’on surnomme le « cuisinier de Poutine » a passé neuf ans en prison et débuté dans la restauration.
Pour l’écrivain et philosophe Michel Eltchaninoff, auteur de « Dans la tête de Vladimir Poutine », le fondateur de Wagner a franchi un pas supplémentaire en remettant en cause le récit poutinien de la guerre en Ukraine. Prigojine fait également appel au peuple en tenant un discours anti-élites. Entretien.
Les huit syndicats français ont accueilli mardi leurs homologues ukrainiens à Paris. L’occasion pour eux de redire leur soutien indéfectible et unanime à la population ukrainienne contre l’invasion russe. Mais aussi d’alerter sur la fragilisation du droit du travail en Ukraine.
En pleine contre-offensive, les autorités locales et les organisations humanitaires ukrainiennes se préparent à rétablir les liens avec l’Ukraine dès la libération des villages occupés par la Russie.
La guerre de l’information bat son plein. L’Ukraine communique au compte-gouttes sur ses opérations, tandis que Moscou, au contraire, met en scène leur échec. Les deux pays prennent le risque de se fracasser contre la réalité.
Les forces ukrainiennes ont lancé d’importantes attaques vers les positions russes dans la région de Zaporijjia et sur les flancs de Bakhmout. Débutées le 4 juin, elles semblent se poursuivre et s’intensifier. Tout indique que la contre-offensive attendue depuis des mois a commencé.
Les flots boueux du Dniepr, lâchés par la destruction du barrage de Kakhovka, ont envahi la capitale du sud de l’Ukraine. Militaires, policiers et volontaires se démènent dans les quartiers les plus touchés. Tandis que la ville, libérée en novembre, est toujours sous le feu russe.
Après dix mois de siège, la ville ukrainienne est en lambeaux. La Maison de la culture : incendiée. Les quais : défigurés. Le stade : bombardé. Sur les 33 monuments historiques classés, 25 sont en ruines, d’après les décomptes de la mairie. « On reconstruira », disent les habitants, qui se souviennent des temps heureux.
Des combattants russes basés en Ukraine ont conduit une opération armée dans la région de Belgorod, du côté russe de la frontière entre les deux pays. Ces incidents mettent en lumière l’opposition armée au régime Poutine, des groupes hétéroclites comprenant des franges néonazies.
Un an après la chute de Marioupol, l’immense majorité des « défenseurs » de la ville restent prisonniers de la Russie. En Ukraine, leurs familles se battent pour leur libération, avec l’assistance souvent décevante du Comité international de la Croix-Rouge.
Au milieu de l’an dernier, cette commune de la région de Donetsk a été occupée plusieurs mois par les forces russes. Libérée mais bombardée à quelques kilomètres du front, elle n’a plus de gare ni d’industries, ses habitations ont été détruites et les trois quarts de ses habitants sont partis.
C’est maintenant ? Pas encore ? Alors que l’armée ukrainienne multiplie les opérations offensives locales, la tension monte à mesure que la contre-offensive tant annoncée semble se rapprocher. Poursuivant sa tactique du toréador, Kyiv mène une intense et habile guerre psychologique.
En attendant la contre-offensive ukrainienne, le Pentagone, le Congrès et l’industrie de défense des États-Unis se préparent à intensifier la production de munitions et de missiles. Si l’opinion opère un repli isolationniste, le soutien à l’Ukraine se fait davantage entendre côté républicain.
Dans un hôpital du centre de l’Ukraine, les équipes de Médecins sans frontières soignent des blessés de guerre, amputés le plus souvent. Reportage dans un service qui offre une occasion rare de sonder l’état physique et moral d’une partie des troupes ukrainiennes.
L’Ukraine prépare sa contre-offensive par une série d’actions stratégiques et informationnelles auxquelles la Russie essaie de répondre. Employant la tactique du torero, Kyiv alterne frappes lointaines et coups de sonde savamment médiatisés. La chronique de Cédric Mas, historien militaire.
Une affaire de détournement de fonds destinés à la nourriture des soldats a ébranlé, fin janvier, le ministère ukrainien de la défense. Comme l’homme qui a révélé ce scandale, Yurii Nikolov, de nombreux citoyens continuent, malgré la guerre, à dénoncer la corruption au plus haut sommet de leur État.