La Russie a lancé jeudi 24 février 2022 une vaste offensive militaire contre l’Ukraine, deux jours après la reconnaissance par Vladimir Poutine de l’indépendance des deux territoires contrôlés par des séparatistes pro-russes à l’est du pays. Ce dossier rassemble nos articles et reportages au plus près du terrain jusqu’en février 2023.
À l’occasion du premier anniversaire de l’attaque russe, le président états-unien s’est rendu dans la capitale ukrainienne pendant quelques heures. Il a promis une aide militaire additionnelle de 500 millions de dollars. Les États-Unis avaient averti la Russie de ce déplacement, a affirmé la Maison Blanche.
Les États-Unis et l’Europe ont redit, lors de la 59e conférence internationale sur la sécurité débutée vendredi 17 février en Bavière, leur intention d’accélérer dans le renforcement de la puissance militaire de l’Ukraine, avec, en toile de fond, les récentes tensions sino-américaines.
Marta Havryshko, spécialiste de la Shoah, a trouvé refuge en Suisse après l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février 2022. Elle dénonce l’instrumentalisation de l’histoire par le régime russe et l’utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre.
Pour son second numéro, « Retex », notre émission consacrée aux questions militaires, s’intéresse aux tranchées dans la guerre en Ukraine. Nos invités, Isabelle Dufour et Nicolas Offenstadt, expliquent la raison d’être et les modalités concrètes de cette forme de guerre, associée dans les mémoires à la Première Guerre mondiale.
Le président ukrainien a rendu visite à ses alliés à Londres, Paris puis Bruxelles. Il leur a demandé, de nouveau, des avions de combat modernes pour contrer la Russie, mais aussi d’accélérer les discussions pour une adhésion de son pays à l’Union européenne.
Alors que les débats sur les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine sont toujours vifs, en quoi consiste concrètement l’aide militaire française ? C’est le sujet du premier numéro de « RETEX », notre nouvelle émission sur les questions militaires. Le chercheur Léo Péria-Peigné en est l’invité.
La Russie continue de violer les règles du droit international et humanitaire en ciblant des civils en Ukraine. Elle a bombardé samedi 14 janvier un immeuble d’habitation à Dnipro, faisant de nombreuses victimes.
Des combats particulièrement meurtriers se sont déroulés dans les villes de Bakhmout et Soledar, tandis qu’un changement a été conduit à la tête du commandement russe des opérations.
Tetyana Ogarkova et Volodymyr Yermolenko, universitaires et journalistes ukrainiens, analysent la situation de l’information et l’état démocratique dans une société en guerre. Mais qui n’a pas renoncé aux valeurs en suspension, jusqu’à la victoire.
Alors que les combats font rage en Ukraine, c’est une guerre impitoyable qui oppose l’Église orthodoxe liée au patriarcat de Moscou et l’Église orthodoxe dépendante du patriarcat de Kyiv. Le président Zelensky a ainsi annoncé vouloir « rendre impossibles les activités en Ukraine des organisations religieuses affiliées aux centres d’influence en Russie ».
Les affrontements pour la prise de Kyiv, au début de la guerre, ont touché la réserve naturelle de Drevlianskyi, créée sur des terres contaminées par l’explosion de la centrale nucléaire. Plus de 20 % du parc serait miné, tandis que plusieurs milliers d’hectares de forêts contaminées par Tchernobyl sont partis en fumée dans tout le pays.
L’agression russe a fait d’innombrables dégâts depuis le 24 février. Certains sont déjà irréversibles et devront être jugés, estime la directrice de l’ONG environnementale ukrainienne Ecoaction.
Pillés, sauvés, réinventés. L’histoire récente des musées ukrainiens se confond avec celle d’un pays tout entier, en guerre depuis le 24 février 2022. Face au manque d’anticipation des autorités et à la volonté manifeste des Russes d’éteindre les symboles culturels, c’est la société civile qui se mobilise.
Le village de Demydiv, situé à 40 kilomètres au nord de Kyiv, avait été inondé en février dernier pour arrêter la progression des colonnes russes qui descendaient vers la capitale ukrainienne. Dix mois plus tard, l’eau est toujours là et la glace fait désormais craquer les murs des maisons.
Depuis le 10 octobre, les frappes russes se multiplient contre les infrastructure civiles ukrainiennes, menaçant la production électrique du pays. Outre de terribles catastrophes sociales, les coupures engendrées par ces destructions fragilisent encore un peu plus l’économie du pays.
Des frappes, très vraisemblablement menées par des drones ukrainiens, ont atteint le 5 décembre deux aérodromes militaires russes situés à plus de 500 kilomètres de la frontière ukrainienne – et pour l’une, à une centaine de kilomètres de Moscou. Le chercheur Joseph Henrotin analyse la portée de ces bombardements.