Les Ukrainiens ont repris plus de 6 000 km² à l’armée russe depuis le début du mois de septembre, et profondément enfoncé les lignes des soldats du Kremlin dans la région de Kharkiv. Ce succès permet à Kyiv d’accentuer sa pression sur les Occidentaux pour obtenir les armes qui lui sont indispensables.
Alors que le conflit semblait enlisé, une vaste contre-offensive lancée le mardi 6 septembre, et toujours en cours, a permis aux forces ukrainiennes de reprendre d’importantes portions de territoire à l’armée russe. Retour en images sur ce qui pourrait bien constituer un moment décisif de la guerre lancée le 24 février par l’invasion russe de l’Ukraine.
Après une contre-offensive éclair, l’Ukraine a enfoncé le front russe dans le nord-est du pays et aurait repris deux villes stratégiques, d’après les informations disponibles dimanche soir. La Russie a confirmé le retrait de ses troupes de la zone.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) appelle à la création immédiate d’une zone de protection autour de la centrale nucléaire ukrainienne, actuellement occupée par les Russes. « Il y a un besoin urgent de mesures pour empêcher un accident nucléaire d’origine militaire », écrit son directeur dans un rapport publié mardi.
Après avoir traversé la ligne de front, les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont pu entrer jeudi dans la centrale nucléaire de Zaporijjia. La guerre en Ukraine est le premier conflit armé dans un territoire nucléarisé. Face à cette situation inédite, la communauté internationale se montre inquiète et impuissante.
Après des avancées dans le Donbass au printemps, le conflit s’enlise. Face à la contre-offensive ukrainienne, Moscou agite la peur du nucléaire et menace d’attaquer les civils.
Pour les musiciens et peintres ukrainiens, créer est un moyen de participer à l’effort de guerre et de développer l’identité du pays face aux destructions de l’armée russe. Mais aussi de soigner les traumatismes provoqués par le conflit.
L’invasion russe a entraîné la paralysie des ports ukrainiens de la mer Noire. Des millions de tonnes de graines, destinées à l’exportation, se sont retrouvées piégées dans les silos du pays. Une logistique d’urgence s’est alors mise en place par les voies terrestres et les ports des pays voisins. Le 22 juillet 2022, sous l’égide de l’ONU, un accord a été signé entre Moscou et Kyiv pour la création d’un corridor naval à Odessa, le plus grand port d’Ukraine, en vue d’extraire ces céréales et oléagineux via la mer Noire. Reportage en peintures.
De nouveaux bombardements ont visé samedi la plus grande centrale nucléaire d’Europe, située dans le sud de l’Ukraine et occupée depuis le mois de mars par l’armée russe. Alors que Kyiv et Moscou s’accusent mutuellement, la communauté internationale craint une catastrophe nucléaire.
Depuis le début du conflit, la société civile ukrainienne s’est massivement mobilisée pour faire face à l’offensive russe. Alors que les organisations internationales sont critiquées, comme on l’a vu encore récemment avec Amnesty International, la plupart de l’aide humanitaire sur le terrain est fournie par des volontaires à bout de ressources.
Un navire chargé de céréales a quitté la côte ukrainienne ce lundi matin, le premier depuis le début de la guerre qui a fait flamber le cours mondial du grain. L’accord pour la relance du transport, conclu avec la Russie sous l’égide de l’Onu et de la Turquie, a tardé à se concrétiser.
Volodymyr Zelensky a appelé à la création d’un « tribunal spécial » international pour juger les crimes commis en Ukraine. Depuis jeudi 14 juillet, les tirs de missiles russes se sont multipliés dans le pays, tuant 23 personnes à Vinnytsia. La centrale nucléaire de Zaporijjia, à l’est, servirait également de base de lancement.
Une grande partie de cette commune de 13 000 habitants, située au nord-ouest de Kyiv, a été rasée par les bombardements russes. Aujourd’hui, les locaux, soutenus notamment par des volontaires venus de la capitale, tentent de reconstruire, et de se reconstruire.
Dans le principal bastion industriel de l’Ukraine, les usines métallurgiques tournent au ralenti et licencient leurs salariés par milliers, tandis que la loi martiale a suspendu une part considérable du droit du travail ukrainien. Pour les ouvriers du secteur, une violente crise économique vient s’ajouter à la guerre.
Les Vingt-Sept ont octroyé jeudi à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat officiel à l’adhésion de l’Union européenne. Une victoire pour Volodymyr Zelensky, même si rien ne dit que l’UE réussira là où elle a échoué ces dernières années, sur fond de bronca des pays des Balkans occidentaux, eux aussi candidats, et déjà déçus.
Depuis le début de l’invasion du pays par la Russie, 100 à 150 militants anarchistes et antifascistes ont rejoint les rangs des forces ukrainiennes. Certains ont même constitué un bataillon « anti-autoritaire » au sein de la défense territoriale, « pour protéger les populations et combattre l’impérialisme russe ».