Le président russe a ordonné, jeudi 21 avril, d’arrêter l’assaut contre l’immense complexe métallurgique où sont retranchés des milliers de soldats ukrainiens et de civils. Cela mettrait fin à un cauchemar sanglant, tant cette zone industrielle héritée du premier plan quinquennal de Staline se révèle un labyrinthe meurtrier et difficilement prenable.
En envahissant l’Ukraine, le président russe a révélé son ignorance de l’état désastreux de son armée et son indifférence face à ses crimes. Il a aussi provoqué un isolement inédit de son pays. Qu’un tel dictateur soit en mesure de déclencher l’apocalypse nucléaire est atterrant.
L’armée russe a lancé son offensive sur le Donbass mais peine toujours à s’emparer de villes majeures, malgré l’usage massif de l’artillerie et de l’aviation. Détruite à près de 70 %, Sievierodonetsk subit un déluge de feu.
Le président ukrainien a annoncé lundi soir le début de l’offensive promise par la Russie dans le Donbass. À l’ouest du pays, au moins sept personnes ont été tuées après des frappes russes sur la ville de Lviv. En parallèle, Kyiv espère obtenir le statut de candidat à l’UE en « quelques semaines ».
L’armée ukrainienne a mené plusieurs offensives sur le front sud, dans la région de Kherson. Des dizaines de villages occupés par les Russes ont été libérés. Les civils racontent des semaines d’horreur.
L’offensive russe attendue dans le Donbass décidera du sort de l’Ukraine. Les États-Unis et plusieurs pays européens livrent massivement des armes offensives. Vladimir Poutine se dit déterminé à aller jusqu’au bout. L’armée russe est accusée de nouveaux crimes, des viols et violences sexuelles. Tous les éléments d’une escalade sont réunis.
La troisième ville du pays se fortifie en prévision d’une offensive russe. Chaque jour, des milliers de déplacés venus de l’est de l’Ukraine transitent par cette position stratégique, située sur les berges du fleuve Dniepr.
Journée d’horreur en Ukraine, alors qu’un bombardement russe sur la gare de Kramatorsk a fait une cinquantaine de morts dans l’est du pays. De son côté, l’Union européenne a voté de nouvelles sanctions contre la Russie.
Des conseillers, intellectuels et dirigeants russes détaillent les enjeux de la guerre d’invasion de l’Ukraine. C’est bien « l’Empire du mensonge », c’est-à-dire l’Occident, qu’il s’agit de battre pour renverser l’ordre mondial. Pour Moscou, cette guerre est « existentielle » et la mobilisation du pays se fait dans une rhétorique aux accents désormais fascistes.
Une importante offensive russe devrait dans les prochains jours être déclenchée dans les territoires de l’est de l’Ukraine, craignent les autorités de Kyiv. Après 43 jours de combats, les pertes des deux camps restent très difficiles à évaluer. Sur le plan international, l’Assemblée générale de l’ONU a suspendu la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.
Les conséquences sociétales de l’intervention s’annoncent dramatiques dans une Russie plus fracturée que jamais, entre scissions familiales, dénonciations et ralliements au Kremlin.
Au 42e jour de la guerre, l’UE et les États-Unis ont ajouté les noms de deux filles de Vladimir Poutine sur la liste des sanctions. Orbán fragilise le front européen contre Moscou. Et la Finlande se prépare à lâcher sa neutralité militaire.
Habitante de cette banlieue de Kyiv pilonnée par l’armée russe, Anastasia a vécu l’enfer à Boutcha, jusqu’à son évacuation le 11 mars 2022. La jeune Ukrainienne, désormais réfugiée en Roumanie avec sa fille, raconte la violence qui s’est abattue sur elle et sa famille, et sa fuite parmi les cadavres de sa rue.
Le président ukrainien a exhorté mardi le Conseil de sécurité à passer outre le veto russe, tandis que la Commission européenne a dévoilé ses propositions pour un cinquième train de sanctions contre Moscou.
Les récits qui sont parvenus de Boutcha et d’autres villages et faubourgs de Kyiv, d’où les troupes russes se sont retirées, accumulent les horreurs. En deuxième partie d’émission, entretien avec le romancier ukrainien Andreï Kourkov, qui était de passage à Paris jeudi dernier.
Les crimes commis par les soldats russes en Ukraine relèvent-ils d’un « génocide » comme le déclare le président ukrainien Volodymyr Zelensky ? Explications avec la juriste Isabelle Moulier, alors que les 27 menacent Moscou de nouvelles sanctions.