Guerre russe contre l’Ukraine : la première année

Anastasia, piégée dans Boutcha, raconte

Habitante de cette banlieue de Kyiv pilonnée par l’armée russe, Anastasia a vécu l’enfer à Boutcha, jusqu’à son évacuation le 11 mars 2022. La jeune Ukrainienne, désormais réfugiée en Roumanie avec sa fille, raconte la violence qui s’est abattue sur elle et sa famille, et sa fuite parmi les cadavres de sa rue.

Mathilde Goanec

Anastasia habite rue Yablonska, à Boutcha, cette ville martyre d’un peu moins de 40 000 habitant·es, située à 30 km au nord-ouest de la capitale ukrainienne. « Cette rue est devenue mondialement célèbre parce qu’elle est maintenant couverte de cadavres », rappelle l’Ukrainienne de 32 ans, qui préfère ne pas donner son nom de famille. Avant la révolution de Maïdan en 2014, l’artère s’appelait encore rue Kirov, d’après l’un des hommes forts de la période soviétique. Renommée en hommage à la grande peintre ukrainienne Tatiana Yablonskaya, c’est désormais un cimetière à ciel ouvert qu’a fui Anastasia, sa fille de 7 ans sous le bras.

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