Depuis le début de l’invasion russe, de plus en plus de soldats ukrainiens portent publiquement les revendications des personnes LGBT+, en particulier la demande d’une union civile entre partenaires du même sexe. L’enjeu, en temps de guerre, est capital. Des hommes et des femmes meurent au combat, sans que leurs proches ne puissent revendiquer aucun droit sur leur corps.
Dans la région de Kherson, certains villages ont vécu pendant des mois à huis clos, sous occupation russe. Des voisins ont été tués ou sont portés disparus. La difficulté à mener des enquêtes rapides dans un pays mis sens dessus dessous par la guerre permet à la rumeur de prospérer.
À Dnipro, dans le sud de l’Ukraine, devant sa maison en ruines après une attaque de missile, l’infirmière Oxanna Veriemko ne peut que constater le désastre. Depuis le début de l’automne, la stratégie russe consistant à endommager les infrastructures fait de nombreuses victimes civiles. « Impardonnable », préviennent les Ukrainiens.
La guerre menée en Ukraine par la Russie a déjà causé la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes et poussé des millions d’autres à l’exode. Une saignée catastrophique qui intervient dans deux pays au seuil d’un véritable effondrement démographique.
La ville de Mykolaïv, entre Odessa et Kherson, subit depuis des mois le manque d’eau potable et les coupures d’électricité. La région a été bombardée sans relâche par l’armée russe jusqu’à la mi-novembre 2022 et plus de la moitié des habitants a quitté les lieux. Civils et militaires restés sur place racontent leur « cauchemar ».
Entre 1932 et 1933, près de quatre millions d’Ukrainiens sont décédés dans cette grande famine stalinienne. Quatre-vingt-dix ans plus tard, leurs descendants relisent cet événement à la lumière de la guerre.
Rencontre avec un poète, rocker et patriote ukrainien, Serhiy Jadan, qui fait danser les foules et les mots. Contestation de notre focalisation sur l’homme fort de l’Empire russe revanchard. Évocation de la fiction et de la condition animale en temps de guerre.
La destruction d’une bonne partie des infrastructures énergétiques par les bombardements russes a plongé les habitants dans le noir. Freinée par la quasi-mise à l’arrêt de ses activités portuaires, la ville se réinvente en lieu d’accueil des déplacés internes du sud du pays, et échafaude des parades face à la guerre qui dure.
Après la libération de Kherson par l’armée ukrainienne, la Crimée n’est plus qu’à 100 kilomètres du front. Annexée par Moscou en 2014, la péninsule est au cœur de complexes enjeux mémoriels et militaires.
Dans un contexte de propagande intense et de répression sans précédent contre toute voix critique, de nombreux citoyens russes opposés à la guerre en Ukraine se sentent impuissants. Par milliers, ils tentent de combler leur désarroi en portant assistance aux Ukrainiens fuyant les bombes. Depuis début février, plus de 2,8 millions de réfugiés sont arrivés sur le sol russe. Que ceux-ci décident d’y rester ou de partir pour l’Europe, une importante communauté de bénévoles leur vient en aide dans la plus grande discrétion.
Une explosion a tué deux personnes dans un village polonais proche de la frontière ukrainienne, le jour même où la Russie a lancé une centaine de missiles sur l’Ukraine, faisant au moins un mort à Kyiv. La Pologne et l’Otan privilégient la piste d’un projectile antiaérien ukrainien.
La jeune démocratie ukrainienne est mise à l’épreuve par la guerre : alors qu’un équilibre semblait avoir été trouvé entre le Parlement, le gouvernement et la présidence, celui-ci est mis à mal depuis le 24 février. Logique dans la période, mais préoccupant pour l’après-guerre.
Alors que la ville de Kherson est repassée vendredi aux mains des forces armées ukrainiennes, les premières images de la ville libérée montrent des soldats accueillis avec émotion et soulagement. Alors que certains craignaient un « nouveau Stalingrad », le retrait russe semble s’être déroulé dans un calme relatif.
Plusieurs mines sont encore en activité autour de cette ville située à 150 kilomètres à l’est de Dnipro en Ukraine, et à 80 kilomètres de la ligne de front du Donbass. Sur une voie déclinante, cette activité est devenue stratégique avec la guerre.
Vendredi, l’armée ukrainienne a annoncé être entrée dans Kherson. Il s’agit d’une nouvelle défaite d’envergure l’armée russe. Elle a annoncé qu’elle retirait ses troupes de la rive droite du Dniepr.
Dmitri et Mikhaïl n’ont pas encore 20 ans mais ils ont survécu au siège de Marioupol et ont réussi à gagner l’Union européenne par la Russie. Aujourd’hui réfugiés en Estonie, ils racontent leur histoire à Mediapart.