Les témoignages de victimes de viols de la part de soldats russes s’accumulent en Ukraine. La Russie dément utiliser cette arme de guerre et accuse les autorités ukrainiennes de « mise en scène ». Premier volet de notre enquête.
Pour la féministe Kateryna Levchenko, qui conseille le gouvernement ukrainien sur les questions de genre, la Russie vise par le viol à « humilier, dominer par la terreur », mais aussi à « saper la reproduction d’une nation ».
Le secrétaire du Conseil de sécurité russe s’est imposé comme l’un des plus importants conseillers du président russe. Tous deux partagent la détestation de Washington, de l’OTAN et du bloc occidental... Une vision exposée dans le discours prononcé le 9 mai sur la place Rouge par Vladimir Poutine.
Le front s’étire sur 900 kilomètres en Ukraine, mais l’essentiel de l’offensive du Kremlin se concentre toujours dans le Donbass. Les bombardements s’intensifient sur les positions et les lignes de communication ukrainiennes, alors que les victimes civiles sont chaque jour plus nombreuses.
Depuis le début de la guerre, l’application de messagerie instantanée est un outil de communication essentiel pour la population ukrainienne, et une arme de guerre pour l’armée de Kyiv. C’est par son biais que le Centre d’histoire urbaine de Lviv tente d’archiver cette mémoire immédiate du pays.
Depuis le début de l’offensive russe, le réseau ferroviaire ukrainien, l’Ukrzaliznytsia, tourne à plein régime. Alors que les soldats et volontaires se battent sur le front, les cheminots transportent réfugiés, blessés, aide humanitaire et matériel militaire dans tout le pays.
Medyka, ville polonaise à la frontière avec l’Ukraine, est devenue « la capitale mondiale du bénévolat », répète son maire. Reportage dans les pas de volontaires français, anciens gilets jaunes, qui se mobilisent pour évacuer des réfugiés vers la Bretagne.
Les usines et les mines géantes de cette ville minière et industrielle de 650 000 habitants se sont remises à fonctionner, afin de soutenir l’effort de guerre. Mais les Russes ne sont qu’à quelques dizaines de kilomètres et la ville redoute un assaut.
En deux mois de guerre contre l’Ukraine, Vladimir Poutine a enregistré quatre défaites majeures : militaire, idéologique, géopolitique, économique. Peu de régimes survivent, dans le moyen terme, à une telle débâcle. Demeure une inconnue : le président russe choisira-t-il de précipiter le continent dans une guerre nucléaire ?
Deux mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine, la tension entre la Russie et les pays occidentaux est-elle à son maximum ? À Saint-Petersbourg, ce mercredi, le président russe a lancé un message sans équivoque : « Si un autre pays interfère, il y aura une réponse, une frappe de réponse rapide. » Cette déclaration, en riposte au sommet organisé par les États-Unis hier en Allemagne pour coordonner l’aide occidentale apportée à Kyiv, est-elle aussi une surenchère alors que l’armée russe est en difficulté sur le terrain ?
Jusqu’ici envisagés comme un moyen de propagande, le téléphone portable et les réseaux sociaux sont utilisés par les services ukrainiens pour collecter du renseignement opérationnel qui explique les nombreuses embuscades dans lesquelles est tombée l’armée russe.
Une série d’explosions en Transnistrie, territoire moldave aux mains de séparatistes pro-russes, fait craindre une extension du conflit dans l’Ukraine voisine. Moscou et Kyiv s’accusent mutuellement d’être responsable de ces attentats. La Moldavie appelle au calme.
Deux mois après l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine, Washington et ses alliés accélèrent des transferts massifs d’armes à Kyiv. « La Russie a d’ores et déjà échoué », a assuré lundi 25 avril le secrétaire d’État américain, au retour d’une visite en Ukraine. L’objectif est désormais d’« affaiblir la Russie à un point tel qu’elle ne puisse pas recommencer ».
Les soldats russes ont occupé un mois durant la banlieue ouest de Kyiv, faisant face à une résistance acharnée des Ukrainiens, avant fin mars d’être obligés de décrocher. Retour à Boutcha, Irpin et Hostomel à la rencontre d’habitantes et d’habitants ayant échappé aux bombardements.
Tyran inquiet, redouté de ses propres espions, Vladimir Poutine vit dans la crainte de la trahison depuis le début de la guerre en Ukraine. Une peur savamment alimentée par les services de renseignement américains. Récit.
Cela fait trois semaines que les troupes russes se sont retirées des villages du nord du Kyiv, mais il faudra du temps pour faire le compte des victimes de l’occupation, et des crimes perpétrés par les soldats du Kremlin.