Au 39e jour de l’invasion russe, les dirigeants occidentaux ont condamné de possibles « crimes de guerre » dans les villes autour de Kyiv, reprises par l’armée ukrainienne, et des explosions ont été signalées autour d’Odessa, principal port du pays.
Au 37e jour de guerre, Moscou attribue à l’Ukraine l’incendie d’un dépôt de carburant en territoire russe. Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, fait le voyage de Kyiv. Plusieurs villes autour de la capitale auraient été libérées.
Au 36e jour de guerre, le gouvernement ukrainien a envoyé des bus à destination de Marioupol pour une opération d’évacuation encore incertaine. Un décret de Vladimir Poutine oblige le paiement du gaz russe en roubles. En vidéo devant le parlement belge, Zelensky appelle à inclure les diamants russes dans les sanctions.
La Russie a annoncé, mardi 29 mars, qu’elle allait « fortement réduire son activité militaire » autour de Kyiv. Elle renoncerait ainsi à la prise de la capitale, qui était un des objectifs premiers donnés à l’armée russe. Depuis un mois, ses habitants vivent dans l’angoisse des bombardements et regardent avec horreur ce que subissent d’autres villes comme Kharkiv et Marioupol. Ils s’organisent pour tenir et supporter cette nouvelle vie sous la guerre.
Au 35e jour de guerre, les discussions ouvertes à Istanbul ne se sont pas poursuivies. La promesse de désescalade militaire ne s’observe pas sur le terrain. À Marioupol, un centre de la Croix-Rouge a été visé par un bombardement.
Au 34e jour de guerre, les pourparlers entre Moscou et Kyiv seraient « substantiels ». La France, qui souhaite avec la Grèce et la Turquie faire évacuer les habitants de Marioupol, a annoncé que c’était impossible « à ce stade ». Plusieurs diplomates russes sont expulsés d’Europe.
Au 33e jour de guerre : 5 000 personnes auraient été enterrées à Marioupol, où la situation continue d’empirer ; près de dix millions de personnes ont fui leur foyer ukrainien ; sous pression, le brasseur Heineken annonce son intention de quitter la Russie.
Selon le directeur de la CIA, Poutine, sur quatre points clés, a fondé son analyse stratégique sur des évaluations qui se sont révélées fausses, pour lancer la Russie dans une guerre qu’il ne peut pas gagner. C’est avec un crédit international sérieusement entamé qu’il cherche aujourd’hui une sortie de crise.
Au 32e jour de la guerre, les bombardements se poursuivent à Kharkiv et les séparatistes de la région de Louhansk souhaitent organiser un référendum pour rejoindre Moscou. De son côté, Auchan se maintient en Russie, provoquant la colère du chef de la diplomatie ukrainienne, qui appelle au boycott de l’enseigne.
Face aux bombardements et à la menace d’une prise de la capitale ukrainienne par l’armée russe, les habitants s’auto-organisent. Edward gérait avant la guerre deux cafés-kiosques. Le voilà devenu l’un des maillons efficaces de ces chaînes de solidarité et d’entraide qui relient la société aux forces armées.
Au 31e jour de la guerre, Emmanuel Macron promet aux civils de Marioupol une « opération humanitaire exceptionnelle », avec le soutien de la Grèce et de la Turquie. Pendant ce temps, les combats continuent, notamment à l’est du pays, à Tchernihiv et dans la banlieue de Tchernobyl. En visite à Varsovie, le président américain a estimé que son homologue russe « ne peut pas » rester au pouvoir.
Dans une capitale ukrainienne déserte et à l’arrêt, Podil, l’un de ses quartiers historiques et branchés, retrouve un semblant d’animation. Des cafés, quelques commerces rouvrent. Pour Stella, 28 ans, qui vit là, c’est un moyen de faire baisser la tension alors qu’« il faut aussi se préparer au pire ».
Les combattants, les membres de la Défense territoriale, les déplacés, les proches de victimes : l’invasion russe implique la mise en œuvre de psychothérapies de guerre, comme il existe une médecine de guerre. Des spécialistes sont déjà à la tâche.
Au 30e jour de la guerre en Ukraine, l’armée russe a annoncé vouloir se concentrer sur l’est du pays, et plus particulièrement sur le Donbass, alors que de premiers signes de faiblesse chez les forces russes apparaissent.
Bon nombre de militaires ukrainiens sont les héritiers de la révolution du « Maïdan » en 2014. Engagés volontaires dans le Donbass, ils s’enrôlent à nouveau, forts de cette expérience, et appuyés par d’innombrables réseaux d’aide. Les explications de Konstantyn et Roman.
Au 29e jour de l’invasion russe en Ukraine, un navire russe a été détruit au port de Berdiansk, les villes de Kharkiv et Tchernihiv ont été bombardées et l’Otan appuie son soutien matériel à l’Ukraine.