Les villages ukrainiens découvrent leurs morts

Cela fait trois semaines que les troupes russes se sont retirées des villages du nord du Kyiv, mais il faudra du temps pour faire le compte des victimes de l’occupation, et des crimes perpétrés par les soldats du Kremlin.

La lecture des articles est réservée aux abonné·es. Se connecter

Termakhivka, Obukhovychi, Ivankiv (Ukraine).- À la lisière d’un champ, un pieu planté dans le sol, sur lequel est accrochée une veste matelassée rouge et noir. Un homme est enterré ici, un homme que personne ne connaissait dans le village de Termakhivka, 400 habitant·es et quelques fermes, perdu au milieu d’une immense forêt de conifères et de bouleaux, à 100 kilomètres au nord de Kyiv (Kiev) et à proximité de la zone d’exclusion de Tchernobyl. « Il était mort depuis une semaine quand les Russes nous ont demandé de l’enterrer. Ils l’avaient battu et lui avaient tiré dans les jambes. Nous l’avons roulé dans un tissu et nous avons creusé », raconte Bogdan, un bucheron de 28 ans.

1€ pour 15 jours

Résiliable en ligne à tout moment

Je m’abonne

L’info part de là

Soutenez un journal 100% indépendant : sans subventions, sans publicités, sans actionnaires

Tirez votre information d’une source de confiance

Accédez en exclusivité aux révélations d’un journal d’investigation

Déjà abonné ?

Mot de passe oublié

Voir la Une du Journal