Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022, plus de 340 000 citoyens russes sont entrés en Serbie. Beaucoup entendent bien y rester et y refaire leur vie, stimulant l’économie et la société du pays.
Après Antony Blinken, Tirana attend cette semaine Volodymyr Zelensky. La capitale albanaise s’impose comme une étape diplomatique incontournable dans les Balkans, alors que le pays s’apprête à accueillir les demandeurs d’asile « délocalisés » d’Italie.
Le sujet est longtemps resté tabou. Alors que des dizaines de femmes sont assassinées chaque année dans les Balkans, souvent par leurs partenaires ou anciens partenaires, une vague de révolte et d’indignation secoue la région, de la Bosnie-Herzégovine à la Bulgarie, en passant par le Kosovo et la Serbie.
Le 17 mars 2023, la Cour pénale internationale délivrait un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine. Sera-t-il pour autant un jour possible de juger le président russe ? Avant lui, plusieurs chefs d’État ont été mis en accusation, avec des destins bien contrastés.
Justice sera-t-elle un jour rendue pour les crimes imputés à l’Armée de libération du Kosovo ? Le procès de l’ancien président Hashim Thaçi et de trois de ses lieutenants s’est ouvert en avril devant les chambres spécialisées de La Haye, alors même que les tensions sont plus fortes que jamais entre le Kosovo et la Serbie.
Expérience pionnière d’une justice internationale se voulant « impartiale », le Tribunal pénal international pour l’ancienne Yougoslavie, créé en 1993, a fermé ses portes en 2017, avec un bilan mitigé. Si 161 personnes ont été mises en accusation, il n’a pas contribué à la réconciliation régionale.
Des dizaines de blessés, dont une trentaine de soldats de la Kfor. Les images de la flambée de violences qui embrase le Kosovo depuis une semaine ont fait le tour du monde, au point de raviver le spectre d’une nouvelle guerre au cœur des Balkans. Le scénario de la crise était parfaitement prévisible.
Alors que les combats font rage en Ukraine, c’est une guerre impitoyable qui oppose l’Église orthodoxe liée au patriarcat de Moscou et l’Église orthodoxe dépendante du patriarcat de Kyiv. Le président Zelensky a ainsi annoncé vouloir « rendre impossibles les activités en Ukraine des organisations religieuses affiliées aux centres d’influence en Russie ».
L’agression russe a fait d’innombrables dégâts depuis le 24 février. Certains sont déjà irréversibles et devront être jugés, estime la directrice de l’ONG environnementale ukrainienne Ecoaction.
Les affrontements pour la prise de Kyiv, au début de la guerre, ont touché la réserve naturelle de Drevlianskyi, créée sur des terres contaminées par l’explosion de la centrale nucléaire. Plus de 20 % du parc serait miné, tandis que plusieurs milliers d’hectares de forêts contaminées par Tchernobyl sont partis en fumée dans tout le pays.
Le village de Demydiv, situé à 40 kilomètres au nord de Kyiv, avait été inondé en février dernier pour arrêter la progression des colonnes russes qui descendaient vers la capitale ukrainienne. Dix mois plus tard, l’eau est toujours là et la glace fait désormais craquer les murs des maisons.
Depuis le 10 octobre, les frappes russes se multiplient contre les infrastructure civiles ukrainiennes, menaçant la production électrique du pays. Outre de terribles catastrophes sociales, les coupures engendrées par ces destructions fragilisent encore un peu plus l’économie du pays.