Alors que les combats font rage en Ukraine, c’est une guerre impitoyable qui oppose l’Église orthodoxe liée au patriarcat de Moscou et l’Église orthodoxe dépendante du patriarcat de Kyiv. Le président Zelensky a ainsi annoncé vouloir « rendre impossibles les activités en Ukraine des organisations religieuses affiliées aux centres d’influence en Russie ».
L’agression russe a fait d’innombrables dégâts depuis le 24 février. Certains sont déjà irréversibles et devront être jugés, estime la directrice de l’ONG environnementale ukrainienne Ecoaction.
Les affrontements pour la prise de Kyiv, au début de la guerre, ont touché la réserve naturelle de Drevlianskyi, créée sur des terres contaminées par l’explosion de la centrale nucléaire. Plus de 20 % du parc serait miné, tandis que plusieurs milliers d’hectares de forêts contaminées par Tchernobyl sont partis en fumée dans tout le pays.
Le village de Demydiv, situé à 40 kilomètres au nord de Kyiv, avait été inondé en février dernier pour arrêter la progression des colonnes russes qui descendaient vers la capitale ukrainienne. Dix mois plus tard, l’eau est toujours là et la glace fait désormais craquer les murs des maisons.
Depuis le 10 octobre, les frappes russes se multiplient contre les infrastructure civiles ukrainiennes, menaçant la production électrique du pays. Outre de terribles catastrophes sociales, les coupures engendrées par ces destructions fragilisent encore un peu plus l’économie du pays.
Pour l’historien américano-ukrainien Serhii Plokhy, le conflit qui fait rage en Ukraine est une lutte de « libération nationale », dans laquelle les Ukrainiens sont « majoritairement restés unis », renforçant même leur identité. Il constate « l’ukrainisation » des populations du pays.
La guerre menée en Ukraine par la Russie a déjà causé la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes et poussé des millions d’autres à l’exode. Une saignée catastrophique qui intervient dans deux pays au seuil d’un véritable effondrement démographique.
Après la libération de Kherson par l’armée ukrainienne, la Crimée n’est plus qu’à 100 kilomètres du front. Annexée par Moscou en 2014, la péninsule est au cœur de complexes enjeux mémoriels et militaires.
Vendredi, l’armée ukrainienne a annoncé être entrée dans Kherson. Il s’agit d’une nouvelle défaite d’envergure l’armée russe. Elle a annoncé qu’elle retirait ses troupes de la rive droite du Dniepr.
Dmitri et Mikhaïl n’ont pas encore 20 ans mais ils ont survécu au siège de Marioupol et ont réussi à gagner l’Union européenne par la Russie. Aujourd’hui réfugiés en Estonie, ils racontent leur histoire à Mediapart.
Depuis l’invasion russe du 24 février 2022, le gouvernement estonien affiche avec force son soutien aux autorités de Kyiv, et semble se méfier de la minorité russophone de sa population. Au risque de réveiller de vieilles blessures identitaires ?
Sous la pression des troupes ukrainiennes, les autorités d’occupation de la ville de Kherson se préparent au départ. L’armée russe reconnaît quant à elle une situation « très difficile » à l’ouest du Dniepr.