Trente ans après, les leçons du Tribunal pour l’ex-Yougoslavie
Expérience pionnière d’une justice internationale se voulant « impartiale », le Tribunal pénal international pour l’ancienne Yougoslavie, créé en 1993, a fermé ses portes en 2017, avec un bilan mitigé. Si 161 personnes ont été mises en accusation, il n’a pas contribué à la réconciliation régionale.
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« Le« Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) est le plus grand succès de l’histoire de la justice internationale », lance d’emblée Jean-Daniel Ruch. L’actuel ambassadeur de Suisse en Turquie fut durant quatre ans le conseiller diplomatique de Carla Del Ponte, procureure générale du TPIY de 1999 à 2007. « Il a enquêté sur les principaux crimes commis par toutes les parties durant les conflits des années 1990 dans les Balkans, il en a inculpé les auteurs, même si ces derniers n’ont pas tous pu être condamnés : jamais une juridiction n’avait été aussi loin. »