Le 17 mars 2023, la Cour pénale internationale délivrait un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine. Sera-t-il pour autant un jour possible de juger le président russe ? Avant lui, plusieurs chefs d’État ont été mis en accusation, avec des destins bien contrastés.
Justice sera-t-elle un jour rendue pour les crimes imputés à l’Armée de libération du Kosovo ? Le procès de l’ancien président Hashim Thaçi et de trois de ses lieutenants s’est ouvert en avril devant les chambres spécialisées de La Haye, alors même que les tensions sont plus fortes que jamais entre le Kosovo et la Serbie.
Expérience pionnière d’une justice internationale se voulant « impartiale », le Tribunal pénal international pour l’ancienne Yougoslavie, créé en 1993, a fermé ses portes en 2017, avec un bilan mitigé. Si 161 personnes ont été mises en accusation, il n’a pas contribué à la réconciliation régionale.
Des dizaines de blessés, dont une trentaine de soldats de la Kfor. Les images de la flambée de violences qui embrase le Kosovo depuis une semaine ont fait le tour du monde, au point de raviver le spectre d’une nouvelle guerre au cœur des Balkans. Le scénario de la crise était parfaitement prévisible.
Le sous-sol des pays de l’ex-Yougoslavie regorge de lignite, ce charbon très polluant qui alimente les vieilles centrales bâties à l’époque. Malgré de terribles conséquences environnementales et sanitaires, les autorités refusent toujours de renoncer à leur « or noir ».
Pour limiter sa dépendance à la Russie, l’Union européenne pousse les États membres comme les pays candidats à opter pour le gaz venu d’Azerbaïdjan. En oubliant un peu vite qu’il s’agit aussi d’une dictature corrompue et belliqueuse.
Les autorités serbes ont confirmé l'interdiction de la grande marche européenne des fiertés, samedi à Belgrade, mais les organisateurs sont bien décidés à la maintenir. Retour sur des semaines de manipulation politique durant lesquelles les droits des LGBTQI+ ont été les grands oubliés.
En Croatie, interrompre sa grossesse est devenu tabou. Les mouvements ultraconservateurs et la puissante Église catholique mettent la pression sur les femmes et sur l’État, sommé de durcir une législation datant de la Yougoslavie socialiste. La résistance féministe s’organise.
Ces dernières années, l’extrême droite française s’est prise de passion pour les Serbes, érigés en fragiles « remparts de la chrétienté » face aux prétendus assauts conquérants des musulmans des Balkans. Un récit qui réussit à fédérer toutes les chapelles nationalistes, des partisans de Marine Le Pen à ceux d’Éric Zemmour.
Aleksandar Vučić reste le maître incontesté de Serbie, après les législatives et présidentielle organisées dimanche, et ce malgré les batailles écologistes en cours dans tout le pays.
On vote dimanche en Hongrie, et aussi en Serbie, où l’indéboulonnable président Aleksandar Vučić remet en jeu son mandat et a convoqué des élections législatives anticipées. Une alliance stratégique unit de longue date les dirigeants conservateurs des deux pays.
Le sous-sol de la Serbie regorge d’or, d’argent, de cuivre mais aussi de bore et de lithium. Australiens ou chinois, les grands groupes internationaux se ruent sur ce nouvel eldorado européen mais les Serbes se mobilisent, au risque de menacer le régime d’Aleksandar Vučić.