Pour limiter sa dépendance à la Russie, l’Union européenne pousse les États membres comme les pays candidats à opter pour le gaz venu d’Azerbaïdjan. En oubliant un peu vite qu’il s’agit aussi d’une dictature corrompue et belliqueuse.
Les autorités serbes ont confirmé l'interdiction de la grande marche européenne des fiertés, samedi à Belgrade, mais les organisateurs sont bien décidés à la maintenir. Retour sur des semaines de manipulation politique durant lesquelles les droits des LGBTQI+ ont été les grands oubliés.
En Croatie, interrompre sa grossesse est devenu tabou. Les mouvements ultraconservateurs et la puissante Église catholique mettent la pression sur les femmes et sur l’État, sommé de durcir une législation datant de la Yougoslavie socialiste. La résistance féministe s’organise.
Ces dernières années, l’extrême droite française s’est prise de passion pour les Serbes, érigés en fragiles « remparts de la chrétienté » face aux prétendus assauts conquérants des musulmans des Balkans. Un récit qui réussit à fédérer toutes les chapelles nationalistes, des partisans de Marine Le Pen à ceux d’Éric Zemmour.
Aleksandar Vučić reste le maître incontesté de Serbie, après les législatives et présidentielle organisées dimanche, et ce malgré les batailles écologistes en cours dans tout le pays.
On vote dimanche en Hongrie, et aussi en Serbie, où l’indéboulonnable président Aleksandar Vučić remet en jeu son mandat et a convoqué des élections législatives anticipées. Une alliance stratégique unit de longue date les dirigeants conservateurs des deux pays.
Le sous-sol de la Serbie regorge d’or, d’argent, de cuivre mais aussi de bore et de lithium. Australiens ou chinois, les grands groupes internationaux se ruent sur ce nouvel eldorado européen mais les Serbes se mobilisent, au risque de menacer le régime d’Aleksandar Vučić.
Les Balkans vont-ils devenir un « deuxième front » ? Alors que le retour de la guerre agite depuis des mois la Bosnie-Herzégovine, chacun retient son souffle dans la région. Isolée, la Serbie affirme sa « neutralité » et refuse toute sanction contre Moscou.
Les projets sécessionnistes du dirigeant serbe Milorad Dodik nourrissent les craintes d’un nouveau conflit armé, en particulier parmi les Bosniaques. Pour d’autres, le plus grand danger que court le pays est qu’il se vide de sa population.
Les aventures australiennes de l’actuel numéro un du tennis mondial, et son expulsion, ont mobilisé la Serbie, qui a défendu bec et ongles son champion. Sûrement parce qu’il incarne depuis plus d’une décennie les espoirs de tout le pays, mais aussi ses profondes contradictions.
Depuis l’été, l’angoisse ne cesse de monter dans un pays en crise permanente depuis le retour à la paix, fin 1995. Alors que l’entité serbe a entamé une « sécession qui ne dit pas son nom », beaucoup d’habitants craignent le pire et se préparent déjà à partir.
Pour contourner les barbelés posés par la Hongrie mais aussi pour éviter les violences de la police croate, de plus en plus d’exilés tentent d’entrer dans l’UE en faisant un détour par la Roumanie. Cette voie, plus longue et non moins risquée, symbolise l’échec des politiques sécuritaires de Bruxelles.