Série Épisode 1 « Le bruit et l’odeur » : une histoire des tubes de la France d’ailleurs

« Douce France » : la musique pour se faire entendre

Des foyers aux cités, les immigrés non européens ont longtemps vécu cachés, et leur musique était inaudible, ou presque, hors de leurs communautés. Avec le soutien de réseaux militants, leur parole s’est libérée après Mai-68, avant que les nouvelles générations se fassent entendre.

Simon Rico

« Je suis un sauvage, mais pas esclave, ça va pas de soi. » En 1969, Alfred Panou sort « Je suis un sauvage », un 45-tours « blague power », comme le proclame la pochette qui met en scène le chanteur bénino-togolais porté par deux Blancs en tenue de colons. Slamant sur le free jazz de l’Art Ensemble of Chicago, ces musiciens conscients afro-américains alors en exil à Paris, le voilà qui se gausse des clichés racistes et colonialistes associés aux Noirs.

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