Alors que la Serbie affiche le deuxième meilleur taux de vaccination en Europe, ses voisins des Balkans s’impatientent. Ils misaient sur la solidarité européenne mais ils ne voient toujours rien venir… Seule la Chine est en mesure de proposer massivement son vaccin.
Inculpé pour crimes de guerre et incarcéré à La Haye, le président du Kosovo, Hashim Thaçi, est jugé avec trois autres anciens gradés de l’Armée de libération du Kosovo (UÇK) pour des centaines de crimes commis durant la guerre de 1999 et les mois qui l’ont suivie.
L’Union européenne a exprimé son « indignation » face aux images de centaines de réfugiés ballottés d’un bout à l’autre de la Bosnie-Herzégovine. Ce sont pourtant les politiques européennes qui ont fait de ce pays une « nasse » où s’entassent les exilés.
En 1923, plus d’un million de Grecs doivent quitter leurs terres anatoliennes, alors que 500 000 musulmans prennent le chemin inverse. Un exil que chante le «rébétiko», musique des déshérités qui fait le pont entre les rives de la mer Égée.
Malgré la crise sanitaire, plusieurs pays riches de l’UE ont fait venir d’urgence des saisonniers étrangers, main-d’œuvre indispensable à leurs agricultures. Des « citoyens de seconde classe » dont on n’hésite pas à mettre la vie en danger pour sauver les récoltes.
En février, le président serbe moquait encore le « coronablabla ». Aujourd’hui, le nombre de cas et de morts explose au sud-est de l’Europe et beaucoup craignent que les systèmes de santé, laminés par la transition et l’exode, ne craquent.
L’évacuation du camp de migrants de Vucjak, en Bosnie-Herzégovine, a démarré mardi 10 décembre, après que la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a demandé aux autorités de « fermer sans délai ». Il y a quelques semaines, Mediapart y avait constaté les conditions de vie honteuses. Reportage.
Plus de 7 000 exilés se massent au nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine, dans le canton d’Una Sana. Tous espèrent gagner la Croatie, toute proche, et membre de l’Union européenne. Mais la frontière est cadenassée, et la situation proche de la catastrophe humanitaire.
La chute du président Evo Morales semblait correspondre à un schéma bien établi, celui des « révolutions non violentes », théorisé par l’ONG serbe Canvas. Du moins, avant que le scénario ne déraille, laissant l’extrême droite prendre la main.
Scindé en quatre en 1945, coupé en deux de 1961 à 1989, Berlin fut une pépinière artistique. « Îlot du monde libre au sein d’un océan communiste », la partie ouest attirait la bohème rebelle de toute la RFA, et au-delà. Côté est, la révolte couvait. Du jazz à la techno en passant par le punk, le rap et la « neue deutsche welle », portrait en musiques des deux côtés du Mur.
À l’occasion des élections législatives anticipées du 6 octobre au Kosovo, les électeurs pourraient sanctionner deux décennies de violence, de corruption et de népotisme, et balayer le Parti démocratique du Kosovo d’Hashim Thaçi, au pouvoir depuis 1999.
En pleines élections européennes, les droites des pays des Balkans sont écartelées entre des courants modérés europhiles et une lame de fond ultraconservatrice. Courtisés à la fois par Viktor Orbán et par Angela Merkel, les États membres de l’UE sont devenus des pions essentiels pour la grande famille de la droite européenne, le PPE.