En février, le président serbe moquait encore le « coronablabla ». Aujourd’hui, le nombre de cas et de morts explose au sud-est de l’Europe et beaucoup craignent que les systèmes de santé, laminés par la transition et l’exode, ne craquent.
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«Je«Je ne peux pas croire que notre peuple, qui a survécu aux sanctions et aux bombardements, ait peur du virus le plus drôle de l’humanité, qui n’existe que sur Facebook », plaisantait fin février un éminent pneumologue serbe devant le président Aleksandar Vučić, tordu de rire. Dimanche 15 mars, le ton avait changé : c’est le visage fermé que l’homme fort de Belgrade a proclamé l’état d'urgence, prévenant ses concitoyens qu’ils seraient « nombreux à perdre des êtres chers ». Ce jour-là, quarante-huit personnes étaient positives au coronavirus. Depuis, leur nombre a été multiplié par quatre et ne cesse de grimper.