Les soldats russes ont occupé un mois durant la banlieue ouest de Kyiv, faisant face à une résistance acharnée des Ukrainiens, avant fin mars d’être obligés de décrocher. Retour à Boutcha, Irpin et Hostomel à la rencontre d’habitantes et d’habitants ayant échappé aux bombardements.
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BoutchaBoutcha, Hostomel, Irpin (Ukraine).– Des morceaux de tôle arrachés par les explosions battent des murs de briques calcinés, jouant la seule musique qui reste quand les hommes et les armes se sont tus. Les quartiers d’habitation des familles des militaires qui travaillaient depuis l’époque soviétique sur la base aérienne d’Hostomel, des barres d’immeubles rustiques mais confortables, ont été ravagés par le feu et les flammes. Des carcasses de voitures sont criblées d’éclats, une odeur de charogne plane sur les tas d’ordures entreposés çà et là et dans les cages d’escalier encore intactes, où des chats ont été vitrifiés par la chaleur des bombes.