Les manifestations et les grèves à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires n’ont pas fait le plein mardi 2 décembre. Mais elles ont permis aux syndicats de dire leur inquiétude sur les discussions budgétaires qui abordent leur dernière ligne droite.
Après un conflit avec les dirigeants de son syndicat, la CGT Énergie 93, une militante engagée depuis vingt ans a été progressivement exclue et mise au ban. Un rapport de la cellule de veille sur les violences sexuelles de la confédération avait pourtant appelé à la protéger.
Sur fond de guerre interne dans le syndicat, Claude Lévy et Tiziri Kandi, figures de la lutte des femmes de chambre de l’Ibis Batignolles, étaient poursuivis pour avoir demandé systématiquement des dons aux salariés qu’ils défendaient aux prud’hommes. La cour d’appel de Versailles leur a donné raison.
Les syndicats CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires demandent notamment au premier ministre d’abandonner la nouvelle réforme de l’assurance-chômage, de renoncer à l’année blanche et au doublement des franchises médicales, et de revenir sur la réforme des retraites.
En redressement judiciaire pour la quatrième fois en onze ans, l’aciérie, qui emploie 450 personnes à Hagondange, est menacée de liquidation dès le 25 septembre. Sur place pour le 10 septembre, la dirigeante de la CGT a appelé le nouveau premier ministre à faire du dossier sa « priorité ».
Rendu en février aux représentants du personnel de la « maison confédérale », le document alerte sur une surcharge de travail et signale de nombreux conflits. L’administrateur Laurent Brun assure que la situation s’est apaisée et annonce plusieurs mesures, dont une formation au management pour les encadrants.
À Montpellier, la CGT des cheminots affiche son soutien à un contrôleur dont le comportement a été critiqué par la cellule confédérale de veille contre les violences sexistes et sexuelles, qui pointe des faits « graves ». Le lanceur d’alerte a dû quitter le syndicat après des menaces.
Alors que se profile le pont du 8 mai, la CGT Cheminots et Sud Rail appellent conducteurs et contrôleurs à la grève pour dénoncer le manque de visibilité sur leur temps de travail. Si les syndicats promettent une montée en puissance du mouvement, la direction de la SNCF minimise sa portée et s’en prend aux grévistes.
Benjamin Amar, écarté de la direction du syndicat après une plainte pour viol, depuis classée sans suite, reprochait à une association féministe et à un autre cégétiste d’avoir dévoilé des pans entiers du dossier pénal et de sa vie intime. Le tribunal vient de les condamner conjointement.
Le groupe Rioland s’est installé en 2022 à La Souterraine. Il y emploie aujourd’hui 150 salariés, qui fabriquent des produits pour la célèbre marque de luxe. Une aubaine pour le territoire. Mais depuis quelques mois, le dialogue entre direction et syndicat vire à l’affrontement.
Benjamin Amar, écarté de la direction du syndicat après la plainte pour viol d’une militante, depuis classée sans suite, reproche à une association féministe et à un autre cégétiste, mobilisés contre sa réintégration, d’avoir dévoilé des pans entiers du dossier pénal et de sa vie intime.
La société spécialisée dans les réseaux d’eau, cédée début 2024 par Veolia, ne cesse de multiplier les démarches contre son délégué syndical CGT. Après avoir tenté de le licencier trois fois et avoir été condamnée pour discrimination syndicale, l’entreprise remet en cause son mandat en justice.
Gabriel Jean-Marie, secrétaire général de la CGT Martinique, revient sur le mouvement contre la vie chère qui agite l’île depuis le 1er septembre. Il insiste sur la responsabilité des grands groupes de distribution aux mains des békés, reproduisant un modèle colonial qu’il qualifie de « racket ».
Dans son livre « Jusqu’au bout », le sociologue Nicolas Renahy partage le quotidien d’ouvriers retraités de l’est de la France qui jouent un rôle central dans les luttes sociales et contre l’extrême droite.
Si des syndicats ont pris ouvertement fait et cause pour le NFP lors des élections législatives, l’heure est à la séparation : la rentrée sociale des partis politiques, le 7 septembre, n’emmènera pas avec elle les troupes syndicales, qui manifesteront le 1er octobre.