La conférence sociale « travail et retraites » s’ouvre le 5 décembre sans le Medef, qui a aussi boudé la première réunion visant à réformer les droits au chômage après une rupture conventionnelle. Le patronat critique des économies insuffisantes face aux « excès » des salariés. Un argument jugé « aberrant » par le chercheur Gwendal Roblin.
Après lui avoir accordé un soutien inconditionnel, le monde patronal a définitivement tourné le dos à Emmanuel Macron. Au-delà de l’instabilité politique et institutionnelle, il lui reproche d’avoir permis de relancer le débat sur la politique de l’offre. Il prône un rapprochement rapide entre le RN et le reste de la droite pour diriger le pays.
Après une ultime rencontre lundi, les tentatives de la CFDT et de ses alliés pour obtenir une amélioration de la réforme de 2023 se soldent par un échec cuisant. Le premier ministre a annoncé qu’il allait recevoir les partenaires sociaux dans la matinée pour chercher « une voie de passage ».
Sonnés par la dissolution, les milieux patronaux cherchent à tisser au plus vite des liens avec le parti de Jordan Bardella. Entre « le cauchemar » de l’extrême droite et « le chaos » d’une chambre ingouvernable, ils optent pour le premier, avec l’espoir de tenir la main du RN sur l’économie.
Auditionnés par les lobbys patronaux, les partis candidats aux élections législatives ont reçu un accueil très variable. Plein soutien au ministre des finances Bruno Le Maire, crispations face au Nouveau Front populaire d’Éric Coquerel et Boris Vallaud, et circonspection devant le couple baroque et xénophobe Ciotti-Bardella.
Auditionné par le Medef aux côtés de six autres candidats aux élections européennes, Jordan Bardella a tenté de séduire le patronat. Quitte à tourner casaque par rapport à ce que sa formation d’extrême droite prônait en matière d’économie il y a peu.
Le groupe paritaire AG2R La Mondiale, spécialiste de l’assurance et de la protection patrimoniale, connaît une crise interne sans précédent. Les syndicats s’opposent à un projet de privatisation dont le risque est de casser le système de retraite par répartition. La direction s’entête.
S’il met actuellement un frein à sa politique de baisses d’impôts à tout-va, le gouvernement garde son cap : celui de la politique de l’offre, qu’il estime être un franc succès. Mais les chiffres disent autre chose.
La guerre en Ukraine est toujours en cours mais les entreprises françaises sont déjà à l’affût pour profiter économiquement de la reconstruction du pays. Bien aidées par un gouvernement ukrainien libéral qui leur promet des retours sur investissement mirobolants.
Invitée de la rentrée du Medef, la première ministre a martelé sa crainte d’une « pénurie » de gaz cet hiver pour convaincre les chefs d’entreprise de baisser leur consommation d’énergie. Malgré son appel à des « changements puissants », l’exécutif se refuse toujours à contrôler ou à sanctionner les patrons récalcitrants.
Au conseil des prud’hommes de Thionville, des juges représentant les employeurs ont fait état de pressions de la part de la responsable du service juridique du Medef local. Les remous locaux ont été nombreux, et un signalement a été fait. Sans suite pour le moment.
Éric Zemmour utilise son carnet d’adresses de journaliste au « Figaro » pour essayer de nouer des liens avec les milieux patronaux et cherche à faire croire qu’il y dispose de nombreux soutiens. En réalité, c’est une duperie. Il ne profite que de rares ralliements individuels de personnalités marginales.
Le gouvernement avait demandé à René Ricol de réfléchir à une réforme de la justice commerciale. Ses préconisations sont à l’opposé des souhaits de la chancellerie, désireuse de protéger les administrateurs judiciaires et mandataires de justice.
L'accord national interprofessionnel sur le télétravail a reçu un avis favorable, jeudi, de trois syndicats (CFDT, FO et CFTC) et des organisations patronales. Il rappelle des évidences sans créer de nouvelles obligations pour les entreprises.
Le Medef exhorte le gouvernement à éviter « l’écroulement » économique que susciterait un nouveau confinement. Céder aux sirènes des patrons est l’assurance de perdre sur tous les tableaux à court et à long terme, sur le plan sanitaire comme économique.