Entremetteur du capitalisme parisien, Alain Minc s'est brouillé avec ses deux derniers principaux appuis. Pour être anecdotique, l'histoire révèle les us et coutumes du système oligarchique français.
Le conseil d'administration de Groupama a acté hier la situation critique du groupe d'assurances, révélée en septembre par Mediapart. Jean Azéma, président depuis onze ans, a été démis de ses fonctions. Son départ bouscule aussi le petit jeu du capitalisme parisien, où il était devenu un acteur important, grâce à l'entremise d'Alain Minc.
Pour placer la gauche en porte-à-faux et prévenir le choc d'un probable défaut de la Grèce, le projet d'une nationalisation de certaines banques ou compagnies d'assurances est secrètement débattu à l'Elysée. Mais selon des modalités qui ne donneraient presque aucun pouvoir à l'Etat. Alain Minc en est l'un des plus chauds partisans et aimerait au passage sauver certains de ses clients.
Parrainé par Alain Minc, Stéphane Courbit a souvent été présenté comme une figure montante des milieux d'affaires parisiens. Las! Son groupe multiplie les échecs retentissants.
En exclusivité et en vidéo, Mediapart vous invite à pénétrer dans les coulisses du capitalisme du Fouquet's. C'est une fête organisée par Alain Minc, lundi 27 juin au musée Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt, qui nous en a fourni le prétexte. Grandes fortunes, éditeurs parisiens, patrons de presse, élus: la soirée a rassemblé de nombreux obligés du Palais et même quelques socialistes.
Même s'il est un ami de Nicolas Sarkozyet un client d'Alain Minc, Stéphane Courbit connaît une cascade de déboires en affaires. La privatisation de la régie publicitaire de France Télévisions tourne court. Auparavant, il avait payé à un prix exorbitant une entrée au capital de Direct Energie. Et il connaît des difficultés, dans les jeux en ligne: alors qu'une alliance avait été annoncée avec le groupe Louis-Dreyfus, celle-ci n'a finalement pas abouti.
Selon nos informations, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, prépare une proposition de loi pour autoriser la publicité avant 20 heures sur les écrans publics même au-delà de 2011. Il doit en faire l'annonce mercredi. L'initiative équivaut à un coup de grâce donné au projet très controversé de privatisation de la régie publicitaire de France Télévisions.
Pendant deux jours, Antoine Zacharias, ancien PDG du groupe Vinci, comparaît devant le tribunal de Nanterre pour «abus de bien social». C'est la première fois qu'un grand patron doit répondre de ses rémunérations devant la justice. Les administrateurs du groupe de BTP, qui ont cautionné tous les dévoiements, ne sont pas inquiétés. Le système pourra continuer à plaider l'irresponsabilité.
Mediapart révèle l'ordonnance rendue mercredi par leConseil d'Etat, qui a refusé d'annuler la délibération du conseil d'administration de FranceTélévisions du 3 février. Cette décision autorise donc la poursuite de la procédure de privatisation. Les polémiques sont loin d'être closes.
La privatisation de la régie de France Télévisions pourrait connaître unrebondissement. Saisi en référé par Christophe Girard, adjoint au maire de Paris chargé de laculture, le Conseil d'Etat s'est penché lundi 15 mars sur la légalité de la délibération du conseil d'administration du groupe public du 3 février. Il rendra son arrêt sous 48 heures. Mediapart publie les conclusions du conseil de Christophe Girard et donne la parole au requérant, dans un entretien vidéo.
La vente probable de la régie publicitaire de France Télévisions à l'homme d'affaires Stéphane Courbit – associé en affaires à Alain Minc et ami de Nicolas Sarkozy –, illustre tous les travers du vieux capitalisme deconnivence français, tolérant une cascade de conflits d'intérêts.
La privatisation de la régiepublicitaire de France Télévisions au profit de l'homme d'affaires StéphaneCourbit, allié pour la circonstance au groupe Publicis et conseillé par AlainMinc, apparaît de jour en jour plus opaque. Mediapart a déjà révélé les conflits d'intérêts d'Alain Minc dans ce dossier ou encore les documents confidentiels du conseil d'administration du groupe public faisant apparaître un prix de cession très enjolivé. Mais selon notre enquête, le groupe public pourrait, de surcroît, avoir violé la loi en ne procédant pas à un appel d'offres pour le renouvellement de son contrat de régie, le 31 juillet 2009, ce qui est impératif en cas d'ouverture de capital. Interrogée par Mediapart, la direction de France Télévisions conteste avoir dérogé à ses obligations. Ce pourrait être, toutefois, l'irrégularité de trop, ouvrant la porte à une cascade de recours devant la justice. Enquête.
Dans deux entretiens, Alain Minc et Stéphane Courbit ont démenti les informations de Mediapart sur la graveirrégularité qui marque la procédure de privatisation de la régie publicitairede France Télévisions. En chœur, ils ont contesté qu'Alain Minc soiten situation de grave conflit d'intérêts. Nous sommes pourtant en mesure derévéler que ces dénégations ne sont pas sincères.
Le socialiste Arnaud Montebourg dénonce le choix de Stéphane Courbit, ami de Nicolas Sarkozy et client d'Alain Minc, pour la privatisation de la régie publicitaire de France Télévisions. Dans un entretien vidéo, il parle de «brigandagepolitique» et évoque la possibilité d'unrecours devant le Conseil d'Etat.
La procédure de privatisation de la régie publicitaire de France Télévisions est entachée d'une grave irrégularité. Selon notre enquête, Alain Minc, qui conseille le chef de l'Etat et dont l'implication dans ce dossier est connue, est aussi le conseil de Stéphane Courbit, qui a été choisi officiellement ce mercredi pour l'acquisition de ce bien public. M. Minc détient des actions gratuites du groupe de son client, Financière Lov, à hauteur de près de 3% du capital. Le groupe Lagardère demande, lui, le report de la privatisation. Enquête.