Trois ans à peine après avoir annoncé leur conversion, les fonds durables sont en train d’abandonner toute référence aux critères environnementaux et sociaux. Certains ont même décidé de fermer. Motif ? Ils ne rapportent pas assez et sont devenus des repoussoirs pour les clients.
Une atmosphère de répression, concentrée jusqu’alors sur la société civile et les mouvements politiques, commence à s’étendre sur les groupes du numérique, sur le capitalisme privé, en rupture totale avec le « socialisme à la chinoise » fixé par Deng Xiaoping.
La faillite du fonds Archegos a mis le monde financier en ébullition. Des banques font face à des pertes qui se chiffrent en milliards. Cette nouvelle débâcle illustre l’opacité des hedge funds, adeptes des produits dérivés. La finance est toujours hors contrôle.
Une semaine après l’explosion du cours d’une entreprise de jeux vidéo, qui a mis des fonds à genoux, le monde financier cherche encore l’interprétation à donner à cet événement. La revanche des petits contre les élites ? Une mise à sac de Wall Street comparable à celle du Capitole ? Ou les signes avant-coureurs de marchés financiers à bout de souffle ?
Après avoir parié sur une large victoire démocrate, le monde financier se retrouve face au scénario qu’il redoutait le plus : celui d’une période plus ou moins longue d’incertitude, de confusion et de contestation.
Clinton n’exclut rien, Obama apporte son grain de sel, et le milliardaire Bloomberg, quatorzième homme le plus riche du monde, est décidé à lancer sa candidature présidentielle. Leur conviction : Sanders et Warren ne peuvent pas battre Trump.
À quoi sert l’entreprise ? Depuis Milton Friedman, cette question n’avait qu’une seule réponse : à faire du profit pour satisfaire l’actionnaire. Ce choix a privilégié à tout prix le capital au détriment du travail, de la société, de l’environnement, démontrent des économistes.
BlackRock est l’institution financière la plus puissante au monde, gérant plus de 6 000 milliards de dollars d’actifs. À la fois conseiller des banques centrales et principal actionnaire de fleurons industriels nationaux, BlackRock murmure désormais à l’oreille des États européens. Ses combats : contrer toute régulation financière et imposer la retraite par capitalisation pour tous.
Dix ans après le début de la crise financière de 2008, un texte a été adopté qui remet en cause une grande partie de la réglementation bancaire. « Il y a un sérieux risque de recréer les conditions qui ont conduit à la dernière crise financière », s'alarme l'ancien responsable du Trésor américain.
Arte diffuse en deux soirées, les 1er et 2 mars, la mini-série allemande Bad Banks, illustrant la plongée vertigineuse de la banque traditionnelle francfortoise, pilier du capitalisme rhénan, dans la finance mondialisée à la mode anglo-saxonne. Beaucoup d’adrénaline, à défaut de pédagogie.
Le monde financier spécule depuis dix ans sur le VIX, appelé “indice de la peur”. Il évalue la volatilité des marchés, censée indiquer les hausses et les baisses futures, les crises à venir. Aujourd’hui, il est désigné comme le grand responsable de la déroute de Wall Street, survenue le 5 février et encore à l'œuvre jeudi 8 février.
Après un début d’année euphorique, la baisse brutale entamée vendredi à Wall Street s’est propagée sur les marchés, tous passés en mode vendeur. Les tensions se concentrent sur les marchés obligataires. Les investisseurs redoutent de voir la fin des politiques monétaires ultra-accommodantes menées par les banques centrales depuis dix ans.
La réglementation financière issue de la crise de 2008 est dans la ligne de mire de Donald Trump. Sans attendre, celui-ci a signé deux nouveaux décrets visant à démanteler toutes les maigres avancées de la loi Dodd-Frank. Wall Street applaudit, demandant la levée au plus vite de l’interdiction de spéculer pour compte propre.
Après le Brexit, les marchés financiers ont été une nouvelle fois pris à contrepied en découvrant la victoire de Trump. Pendant quelques instants, ils ont été pris d'une crise de nerfs électronique. Mais, passé le choc, beaucoup pensent qu’il va être possible de composer avec le nouveau président.