Dans un arrêt rendu public, jeudi 14 janvier, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a estimé que la France n’avait pas violé les principes de la liberté d’expression en faisant censurer, en 2013, soixante-dix articles de Mediapart, à l’origine de l’affaire Bettencourt grâce à la révélation des enregistrements du majordome de la milliardaire.
Actuel président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Woerth est mis en en cause avec plusieurs de ses anciens conseillers ministériels dans trois affaires judiciaires d’importance : Tapie, Sarkozy-Kadhafi, Compiègne. Nos révélations.
Récemment obtenus par les juges de l’affaire Sarkozy-Kadhafi, les agendas ministériels de Brice Hortefeux mettent au jour plusieurs faits majeurs pour l’enquête, qu’il s’agisse de son implication dans le financement de la campagne de 2007 ou des relations de Nicolas Sarkozy avec Thierry Gaubert, un intime du clan qui avait perçu en 2006 de l’argent libyen via l’intermédiaire Ziad Takieddine.
Aujourd’hui, Arnaud Romain lit l’article de Fabrice Arfi et Karl Laske : Affaire des financements libyens: Eric Woerth est mis en examen à son tour publié sur Mediapart le 29 mai 2018.
Quelques heures à peine après la mise en examen d’Éric Woerth dans l’affaire libyenne, plusieurs députés de la majorité ont apporté leur soutien, au nom de leur groupe, au président de la commission des finances. Des élus macronistes jugent que ces initiatives sont personnelles et qu’une discussion doit s’ouvrir.
L’actuel président de la commission des finances de l’Assemblée, Éric Woerth (LR), a été mis en examen, le 29 mai, pour « complicité de financement illicite de campagne électorale » dans l’affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy. Il lui est reproché, en tant qu’ancien trésorier de la campagne présidentielle de 2007, d’avoir dissimulé dans les comptes l’arrivée massive d’espèces.
L’Office anticorruption de la police judiciaire a signé, le 5 septembre 2017, un premier rapport accablant dans l’affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy. Éric Woerth, trésorier de 2007 et actuel président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, est mis en cause. Les juges ont par ailleurs saisi plusieurs biens immobiliers de Claude Guéant.
Aujourd'hui, Arnaud Romain lit l'article de Fabrice Arfi, Karl Laske et Mathilde Mathieu : Affaire libyenne: les policiers remontent la piste des espèces de Sarkozy 2007 publié le 27 mai 2017 sur Mediapart.
L’enquête s’accélère. Éric Woerth, l’ancien trésorier de la campagne de 2007, a été entendu comme suspect par les enquêteurs et plusieurs secrétaires et responsables au QG de Nicolas Sarkozy ont été placés en garde à vue et perquisitionnés. Ils ont confirmé des rétributions en espèces et l’abondance de cash.
L’enquête sur le volet non-ministériel de l’affaire de Compiègne est rouverte de façon spectaculaire. La chambre de l’instruction demande plusieurs mises en examen, dont celle de Sébastien Proto. Une gifle pour les juges Le Loire et Grouman. Le cas Éric Woerth en suspens.
Un arrêt de la Cour de cassation montre que des poursuites pour favoritisme auraient pu être engagées – comme cela était initialement requis – dans l’affaire de l’hippodrome de Compiègne, où Éric Woerth a été blanchi. Une affaire enterrée avec savoir-faire.
L’un des plus grands scandales politico-financiers de la Ve République n'est plus qu’un gros fait divers. En ayant effacé tout le volet politique de l'affaire Bettencourt, la justice démontre une fois de plus qu'elle est profondément malade de ses dysfonctionnements et dépendances.
Plusieurs dossiers judiciaires menacent encore Nicolas Sarkozy, qui vient d'annoncer son retour en politique via un message Facebook. Azibert, financement libyen, Bygmalion, Karachi... Ces affaires constituent autant d’obstacles dans son parcours pour revenir au sommet du pouvoir, alors que d'autres encore menacent ses amis. À moins qu’elles ne le motivent.
Depuis trois longues années, la commission d’instruction de la CJR se hâte lentement de traiter les dossiers Lagarde et Woerth, les deux seuls dont elle est saisie. De fait, depuis sa création en 1994, et jusqu’à la mise en examen a minima de Christine Lagarde ce mardi, la CJR a toujours servi à protéger les politiques. Explications.
Hervé Gaymard et Bruno Le Maire, tous deux anciens ministres de l’agriculture, ont été entendus discrètement par la Cour de justice de la République. Mediapart a pris connaissance de leurs dépositions qui contredisent celles d’Éric Woerth, témoin assisté dans ce dossier.