Culture et idées

Le retour du mystérieux et toujours génial Thomas Pynchon

Deux ans après sa publication aux Etats-Unis, le sixième roman de Thomas Pynchon paraîtra en français fin août et sera l'un des grands événements de cette rentrée littéraire. Aussi foisonnant qu'irrésumable, Contre-jour est un fort volume, drôle et cinglé, qui joue avec les codes de très nombreux genres populaires.

Sylvain Bourmeau

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En quarante-cinq ans, Thomas Pynchon est parvenu à publier six romans en se cachant. C'est bien sûr ce choix de vie, à rebours des standards warholiens qui ont gagné l'univers littéraire durant la même période, mais c'est aussi la richesse et l'extraordinaire singularité de chacun de ses livres qui ont fait de lui l'un des écrivains américains les plus importants, les plus influents - en dépit parfois de critiques sévères qui goûtent peu le caractère expérimental d'une œuvre qui aime défier les catégories de haute et basse culture. Après avoir passé de longues années entre le Mexique et la Californie, Pynchon s'est installé à New York au début des années 90, ce qui lui valut d'être pourchassé par des journalistes en mal de scoop littéraire. Il a réagi avec beaucoup d'humour en choisissant d'apparaître dans des épisodes de la série The Simpsons. Dans un premier épisode, il joue son propre rôle, un brown bag sur la tête, en rédigeant (comme il en a effectivement l'habitude pour les jeunes romanciers) un blurb pour la quatrième de couverture du livre de Marge Simpson. Il apparaît une nouvelle fois la saison suivante et ne parle qu'en référence aux titres de ses livres.

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