Économie et social Parti pris

Touche pas à ma banque : «union bancaire» et souveraineté nationale

Le système bancaire, tout autant que le budget, est au cœur de la souveraineté nationale. Les Européens, qui jouent avec l'idée d'une « union bancaire », en mesurent-ils les implications ? Il est permis d'en douter.

Philippe Riès

À chaque sommet européen « de la dernière chance » (on en est au 23e ou 24e depuis le début de la crise financière globale), son nouveau gadget. Cette fois-ci, c’est « l’union bancaire » dont les « dirigeants » européens ont soudainement découvert l’urgente nécessité parce qu’une bonne partie des banques espagnoles sont pratiquement en faillite et que Madrid, après avoir camouflé cette triste réalité jusqu’à la dernière extrémité, doit à son tour faire appel à la solidarité européenne. Le problème est que le contrôle national du système bancaire est au cœur de la « souveraineté » des États, autant sinon plus que la gestion du budget. Les chefs d’État et de gouvernement de la zone euro sont-ils bien conscients des transferts de souveraineté qu’impliquerait une authentique « union bancaire » et y sont-ils prêts ? Le doute est permis.

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