Centres de rétention: Hortefeux publie un nouvel appel d'offres
Le ministère de l'immigration vient de publier un nouvel appel d'offres réorganisant la présence associative dans les centres de rétention administrative (CRA) où sont enfermés les étrangers en instance d'expulsion. N'étant pas parvenu à imposer sa réforme dans les temps impartis, Brice Hortefeux a été contraint d'autoriser la Cimade à exercer sa mission d'aide juridique cinq mois de plus. Cinq mois que l'association entend mettre à profit pour peaufiner ses alliances avec d'autres ONG. Au sein de la majorité, des élus prennent leurs distances à l'égard de la stratégie de Brice Hortefeux. Le contrôleur général des lieux de privation des libertés émet aussi des réserves.
EnEn annulant l'appel d'offres réorganisant la présence associative dans les centres de rétention administrative (CRA), le tribunal administratif de Paris a obligé le ministère de l'immigration à repousser et revoir sa réforme. Un nouvel appel d'offres vient d'être publié, mais, afin d'éviter un vide juridique, la Cimade, dans le collimateur de Brice Hortefeux depuis au moins un an, est autorisée à poursuivre cinq mois de plus sa mission auprès des étrangers enfermés. La convention la liant à l'État arrivait à échéance le 31 décembre 2008. Elle est prolongée jusqu'à la fin du mois de mai 2009. Après des discussions entre les deux parties concernant la durée du sursis (l'association demandait «un an, au pire, six mois», le ministère proposait quatre mois), un avenant est «en cours» de signature, selon Laurent Giovannoni, le secrétaire général de la Cimade.