François Baroin, un chiraquien rejoint la Sarkozie
«Les gens n'ont pas voté Sarkozy pour avoir des gens de gauche à tous les postes», disait François Baroin il y a quelques jours. Voilà le député et maire de Troyes propulsé au ministère du budget – où il remplace Eric Woerth –, au nom de l'ouverture... à droite. Un signal envoyé aux gaullistes de l'UMP et une manière de neutraliser une voix dissidente. Portrait.
«Nicolas«Nicolas Sarkozy n'a pas rassemblé la majorité, il n'a pas fait de gestes vis-à-vis de Juppé, de Copé ou de moi. On nous aime ou on nous aime pas, mais on existe», nous confiait, malicieux, François Baroin il y a un an. En 2007, le président pensait sans doute pouvoir enterrer sans fracas les chiraquiens. «Deux mois à l'Intérieur, cinq ans à l'extérieur», avait-il ironisé à son élection, évoquant celui qui lui avait succédé place Beauvau en mars 2007. Mais après la débâcle des régionales et le décrochage d'une partie de son électorat, voilà le chef de l'Etat obligé de faire une place aux gaullistes.