Série Épisode 21 La rue ne décolère pas

Pourquoi les jeunes sont dans la rue

Etrangement, les mobilisations politiques des jeunes, et plus largement leur politisation, sont peu étudiées par les sciences sociales. De jeunes chercheurs y ont pourtant récemment consacré d'intéressants travaux. Parmi eux, Camille Hamidi, maître de conférences à Lyon, qui travaille plus particulièrement sur le rapport au politique des jeunes des cités. Entretien.

Sylvain Bourmeau

Sans doute leur caractère souvent imprévisible et, plus encore, leur relative brièveté l'expliquent en grande partie : les mouvements étudiants et lycéens sont assez peu étudiés autrement que de manière purement spéculative. Ce qu'on a désigné comme les émeutes de 2005 en a fourni l'un des exemples les plus récents et les plus marquants. Très rares furent, en effet, les chercheurs qui eurent le temps et l'opportunité de déployer des dispositifs d'enquête à chaud (pour une analyse synthétique de ces événements dans une perspective critique, on peut lire avec profit l'ouvrage de Gérard Mauger, L'Emeute de 2005, ou le remarquable numéro que la revue d'histoire les Annales a consacré à «Penser la crise des banlieues», avec notamment des contributions de Robert Castel ou Stéphane Beaud et Olivier Masclet).

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