Série Épisode 6 Brésil, une démocratie en mouvement

La sécurité publique du Brésil au défi de la citoyenneté

Le Brésil appuie sa stratégie de lutte contre la violence et la criminalité sur l'accès à la citoyenneté pour tous. En juin a été inaugurée la première Académie d'Etat de sécurité publique, à destination des forces de police. Rencontres avec le sociologue César Barreira, son directeur, avec Claudius Ceccon, directeur d'une association à Rio, et avec José Vicente Tavares, chercheur. Par Marilza de Melo Foucher

La rédaction de Mediapart

Face à la violence et à la criminalité, le sentiment d'insécurité est courant chez les Brésiliens, comme l'a montré une étude réalisée par l'Institut de recherche économique appliquée (IPEA) et publiée par l'Institut brésilien de géographie et de statistiques (IBGE) en décembre 2009. En outre, selon les informations tirées de l'Enquête nationale auprès des ménages menée par l'IBGE en 2009, 47,2% des personnes interrogées ne se sentent pas en sécurité dans leur ville. Environ 60% des ménages recourent à un dispositif de sécurité. Entre septembre 2008 et septembre 2009, 7,3% des personnes âgées de 10 ans et plus ont été victimes de vol. Le pourcentage correspond à 11,9 millions de victimes. Durant cette même période, 2,5 millions de personnes, toujours âgées de 10 ans et plus, ont subi une agression physique.
Cela fait très longtemps que les Brésiliens sont confrontés au problème de la violence. En effet, la violence n'est pas un phénomène récent, elle est comme intrinsèque à l'histoire de ce pays, comme légitimée historiquement dans la société brésilienne. Le Brésil fut marqué par l'esclavage colonial, mais son abolition n'a pas pour autant conduit à un changement de comportement des oligarchies rurales en générant une société servile durant les premières Républiques.

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