Elections en Israël: un fossé de plus entre citoyens juifs et arabes
En Israël, le parti ultra-nationaliste d'Avigdor Lieberman est troisième dans les intentions de vote, à quatre jours des élections législatives du 10 février. Après avoir été exclus, puis réintégrés dans le processus électoral, les partis arabes d'Israël songent à boycotter une élection dont ils n'attendent plus rien. Sur le terrain, le soutien de la population israélienne à l'offensive «Plomb durci» contre Gaza a encore creusé le fossé entre les citoyens juifs et arabes d'Israël.
La nuit vient de tomber sur le front de mer de Tel-Aviv, et le bleu profond de la Méditerranée a depuis longtemps abdiqué face aux gyrophares de la police israélienne. Ce lundi 19 janvier, au crépuscule de l'offensive «Plomb durci» contre Gaza, 2000 personnes se sont rassemblées à l'appel du parti Hadash, qui se définit comme juif et arabe et compte trois sièges à la Knesset. Guidés par le projecteur du traditionnel hélicoptère qui accompagne les rassemblements des pacifistes israéliens, les manifestants défilent dans Jaffa, l'un des plus vieux ports du monde, aujourd'hui quartier arabe de Tel-Aviv. Plusieurs drapeaux palestiniens flottent, «une première depuis de nombreuses années en Israël», selon cette militante, qui brandit elle l'étendard rouge de Hadash.