Fukushima: l'Agence japonaise de sûreté nucléaire révise les retombées à la hausse
La Nuclear and Industrial Safety Agency, l'agence de sûreté nucléaire japonaise, vient de doubler son estimation des rejets radioactifs provoqués par l'accident de Fukushima, qu'elle évalue désormais à 15% de ceux de Tchernobyl pendant la première semaine de la crise.
L'autoritéL'autorité de sûreté nucléaire japonaise, la NISA, vient de revoir à la hausse son appréciation de la gravité de l'accident de Fukushima : lundi 6 juin, la Nisa a annoncé qu'elle estimait à 770.000 térabecquerels la quantité totale de rejets radioactifs libérés dans l'atmosphère pendant la première semaine de la crise (1 térabecquerel = 1000 milliards de becquerels). Soit plus de deux fois la précédente estimation de la Nisa (370.000 térabecquerels). Et près de 15% de la totalité des rejets provoqués par la catastrophe de Tchernobyl. L'estimation risque d'être encore réévaluée car la centrale continue de rejeter en permanence de la radioactivité depuis près de trois mois. A terme, les retombées totales de Fukushima devraient se situer très au-dessus du niveau de 10% de celles de Tchernobyl qui est le plus fréquemment avancé par les spécialistes. Autre élément inquiétant, de petites quantités de plutonium ont été détectées pour la première fois dans le sol à l'extérieur de la centrale, et la répartition entre les isotopes suggère que ce plutonium résulte bien de l'accident et non des essais nucléaires anciens.