International Analyse

Le président équatorien piétine et intimide la presse

Imitant et prolongeant le modèle d'Hugo Chavez, Rafael Correa a fait voter plusieurs lois restreignant le liberté de la presse. Surtout, il attaque régulièrement les journalistes pour diffamation et les fait condamner à des sommes démesurées.

Thomas Cantaloube

Il a toujours été évident que, dans de nombreux pays d’Amérique du Sud, en particulier ceux qui sont passés par des régimes autoritaires de droite néo-libéraux, les grands médias ne se sont jamais montrés ni très impartiaux ni très ouverts aux idées progressistes. Souvent détenus par des vieilles familles bourgeoises ou de grands groupes économiques, dont l’intérêt premier était moins de « porter la plume dans la plaie » que d’engranger des bénéfices, ces journaux et chaînes de télévision n’ont généralement pas été très enthousiastes lorsqu’il s’est agi d’accueillir des dirigeants de gauche élus par le peuple (époux Kirchner en Argentine, Hugo Chavez au Venezuela, Rafael Correa en Equateur, Evo Morales en Bolivie…), ou de grands mouvements populaires (les étudiants chiliens, les zapatistes mexicains, les revendications indigènes un peu partout en Amérique latine…).

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