Tibet: nouveaux affrontements et polémique sur les JO de Pékin
Après plusieurs jours d'émeutes, l'armée chinoise a repris le contrôle de Lhassa mais n'a toujours pas mis fin aux affrontements. Les appels au boycott des jeux Olympiques de Pékin se multiplient. Si la France est contre, le président du Parlement européen, l'Allemand Hans-Gert Pöttering, est pour. Mediapart présente les éléments pour comprendre cette crise.
L'arméeL'armée chinoise s'est déployée à Lhassa, capitale du Tibet, des chars étant installés aux points stratégiques de la ville. Les appels au boycottage des jeux Olympiques se sont multipliés, appels contestés par plusieurs personnalités, dont le dalaï-lama ou Robert Badinter, en France. Vendredi 14 mars, des manifestations à Lhassa, la capitale de la région autonome chinoise, ont dégénéré en émeutes, sévèrement réprimées par la police. Les autorités chinoises font état de dix morts et 160 incendies. Le gouvernement tibétain en exil parle de 100 victimes. La crise couvait depuis lundi 10 mars, jour du 49e anniversaire de l'exil du dalaï-lama. A cette date, plusieurs centaines de moines avaient défilé devant le monastère de Drépung, dans les faubourgs de Lhassa, pour demander la libération des moines emprisonnés en octobre 2007, lors de la remise de la médaille du Congrès au dalaï-lama par George Bush. La police n'était pas intervenue, mais dès le lendemain, plusieurs arrestations avaient provoqué de nouvelles manifestations. Samedi 15 mars, les chars de l'armée chinoise quadrillaient Lhassa, les étrangers étaient sommés de quitter la ville et la région était bouclée. Un ultimatum est fixé à ce lundi pour la reddition des émeutiers. Pendant ce temps de nouvelles manifestations éclataient dans la province du Gansu, dans le nord-ouest de la Chine.