François Fillon veut les voir «disparaître», Nicolas Sarkozy en a fait un des boucs émissaires de la crise et ils figureront au menu du sommet de Washington sur la crise financière du 15 novembre qui réunira le G8 et les grands pays émergents. Les paradis fiscaux, parce qu'ils sont opaques, ont participé à l'effondrement bancaire et à la crise actuelle. Mais il faudra plus que quelques invectives et beaucoup de réunions internationales pour traiter un sujet dont personne ne s'est soucié depuis trente ans.
AvantAvant la crise, on n’en parlait jamais. Depuis des décennies, ceux qui les combattent prêchent dans le désert. Mais qu’ils se rassurent: la grande croisade contre les paradis fiscaux, coupables d’avoir précipité l’effondrement bancaire, est lancée. «Longtemps tolérés, les paradis fiscaux sont désormais clairement dans la ligne de mire des pays occidentaux», se réjouissaient, mercredi 22 octobre, Les Echos. «Sarkozy met la pression sur le Luxembourg», renchérissait Le Figaro. Bien sûr, une nouvelle fois, c’est le chef de l’Etat qui est à la manœuvre. Avec les paradis fiscaux et le secret bancaire, il a trouvé un bouc émissaire pratique dans le contexte de la crise financière.