Surnommé le « vice-président », Alexis Kohler a exercé pendant huit ans un pouvoir politique et économique sans précédent aux côtés d’Emmanuel Macron. Sa démission marque un tournant pour le camp présidentiel. Mais que va-t-il faire à la Société générale ?
Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur de possibles malversations au sein de cette structure, qui regroupe les membres du plus prestigieux des grands corps de fonctionnaires d’État, a appris Mediapart. Les soupçons de détournements portent sur un total de 1 million d’euros.
Selon les informations de Mediapart, le ministère de l’économie et des finances a décidé de mettre fin au versement automatique du chèque énergie qui concerne 5,6 millions de Français parmi les plus pauvres. Une économie potentielle de 1 milliard d’euros.
Des messages rédigés par l’ancien ministre des comptes publics démontrent son intervention pour favoriser les affaires fiscales du club parisien lors du transfert de Neymar en 2017. Il se confirme qu’il a œuvré avec Jérôme Fournel, le nouveau directeur de cabinet du premier ministre Michel Barnier.
Il y a quelques mois, Mediapart révélait qu’en 2017, Gérald Darmanin et son directeur de cabinet Jérôme Fournel avaient aidé le PSG à ne pas payer des dizaines de millions d’euros de taxes contre la jurisprudence de l’administration fiscale. Ce même Jérôme Fournel vient d’être promu auprès du nouveau premier ministre.
Si la dégradation de la note financière de la France par S&P n’aura qu’un impact très limité, voire inexistant, sur les conditions d’emprunt de notre pays sur les marchés, le camouflet politique est réel pour Emmanuel Macron. Et les conséquences sur sa politique économique pourraient être lourdes.
Les salariés qui utilisent leur CPF devront désormais s’acquitter d’un « reste à charge », fixé à 100 euros en 2024 et voué à augmenter au même rythme que l’inflation. L’exécutif amoche sa propre réforme de la formation professionnelle, instaurée en 2019, pour faire des économies.
Le gouvernement veut lutter contre « la smicardisation » de l’économie. Pourtant, par ses moult réformes qui ont sapé le pouvoir de négociation des travailleurs face à leurs patrons, il a lui-même instauré les conditions d’une modération généralisée des salaires.
Plombé par la baisse des recettes fiscales, le déficit public dérape. Mais au lieu de taxer davantage les riches et les superprofits pour équilibrer les comptes de l’État, le gouvernement s’obstine à couper dans le modèle social et les services publics.
Ministre des finances depuis sept ans, Bruno Le Maire ne peut plus se cacher derrière l’héritage. Il a un bilan et il est calamiteux. Mais plutôt que d’assumer cet échec, il préfère désigner un bouc émissaire : l’État social.
Bruno Le Maire a annoncé que le gouvernement allait s’attaquer aux escroqueries à la rénovation. Depuis des années, les services de l’État alertent sur les montants faramineux qui disparaissent chaque année dans les fraudes.
Les salariés qui utilisent leur CPF devront bientôt payer une partie de leur formation. Si le montant de ce « reste à charge » n’est toujours pas officiel, l’exécutif est décidé à glaner des économies pour sa cure d’austérité, quitte à renier sa propre réforme de la formation professionnelle.
Un décret précise les détails des efforts budgétaires prévus dans le cadre du plan d’austérité du gouvernement annoncé lundi. L'écologie paie un lourd tribut, ainsi que la recherche. Seule la défense est préservée.
À la surprise générale, Bruno Le Maire a annoncé 10 milliards d’euros d’économies budgétaires supplémentaires pour 2024, notamment dans la transition écologique. Une manière très maladroite de montrer patte blanche à Bruxelles.
Le gouvernement a beau taper du poing sur la table pour choyer le pouvoir d’achat des agriculteurs, ses mesures sont contournées par la grande distribution et par les industriels de l’agroalimentaire. Et ce malgré les trois lois Egalim censées garantir un meilleur équilibre des relations commerciales.