La maire de Lille a annoncé sa démission et le passage de relais à son premier adjoint. Au niveau national, l’ancienne ministre de Lionel Jospin restera celle qui a ancré le Parti socialiste à gauche et l’a conduit à son apogée politique, avant que le mandat de François Hollande ne le plonge dans la crise.
À quinze mois de quitter le fauteuil qu’elle occupe depuis 2001, la maire de Lille n’a toujours pas désigné de dauphin officiel. Martine Aubry a pourtant essayé, par le passé, d’imposer un candidat. Mais elle laisse aujourd’hui trois socialistes s’affronter dans une bataille interne qui s’enlise.
Face à la droite et l’extrême droite, la gauche et les écologistes sont partis ensemble aux régionales. Mais à Lille et à Roubaix, la dynamique du rassemblement est entravée par la division aux départementales et l’abstention endémique.
Dans ce bastion historique du socialisme municipal, la maire sortante, en difficulté pour le second tour, a tenté de s’imposer comme seule incarnation d’une gauche protectrice. Elle accuse son principal adversaire, l’écologiste Stéphane Baly, de négliger les questions sociales.
La maire de Lille a déploré, vendredi, l’intervention de la police au CHRU de Lille devant Nicole Belloubet et Agnès Buzyn, dans une vidéo dévoilée par 20 Minutes.
Des proches de Martine Aubry, qui a cosigné cette semaine une charge virulente contre la politique de Manuel Valls, vont quitter la direction du Parti socialiste, a annoncé la maire de Lille ce dimanche.
Le projet de loi sur le travail provoque en France un effet proche du CPE en 2006. Face à cette fronde, Manuel Valls accuse ses adversaires d'« archaïsme ». Un argument vieux comme le monde... et la gauche.
Après le réquisitoire de la maire de Lille contre l'exécutif, certains éditorialistes estiment que le Parti socialiste est en train de voler en éclats.
La maire de Lille publie un texte au vitriol contre la dérive du pouvoir socialiste, cosigné par ses proches et quelques socialistes « de gouvernement ». Quels débouchés ou conséquences peuvent découler de cette initiative ? Nul ne le sait vraiment. Mais la majorité issue du dernier congrès PS de Poitiers est en danger.
Dans une tribune au Monde, l'ancienne ministre Martine Aubry, l'ancien euro-député écologiste Daniel Cohn-Bendit, des députés PS et des intellectuels, dénoncent la politique menée par François Hollande et son gouvernement.
Ils sont militants, élus ou simples électeurs dans la métropole lilloise. Ils ont rejoint le PS avant ou après le 21 avril 2002. Treize ans plus tard, ils doivent choisir, à nouveau, entre la droite et le Front national au second tour. Sauf qu'entre-temps, le curseur de la droite s'est déplacé et le parti de Marine Le Pen est à 40 %…
« Doit-on traiter différemment [les binationaux nés Français] ? Doit-on avoir une suspicion vers ceux dont les parents viennent d'ailleurs ? Vraiment, je me pose la question, y compris en droit », a dit Martine Aubry sur BFMTV et RMC.
« Macron, ras-le-bol. Ras-le-bol, voilà ! C'est le ministre de l'économie. Il faut qu'il mette toute son énergie qui est grande, et sans doute ses talents, à accélérer la croissance et l'emploi », a déclaré la maire de Lille lors de sa conférence de presse de rentrée.
Malgré son ralliement à Cambadélis et à l’exécutif lors du congrès du PS, la maire de Lille et son protégé Gilles Pargneaux ont perdu leur fédération du Nord, au profit d’une candidate soutenue par des proches de Hollande et Valls. Une cinglante défaite.
« On n'a pas fait tout ce qu'on a fait au parti pour échouer en 2017 ! » Le député François Lamy, premier lieutenant de la maire de Lille, s'explique sur les raisons de leur motion commune avec Manuel Valls, derrière Jean-Christophe Cambadélis, pour le prochain congrès du PS. Et espère que ce ralliement va permettre (enfin) des inflexions dans la politique gouvernementale.