Après Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, Gaël Perdriau vient d’être condamné à de la prison ferme et à une peine d’inéligibilité immédiate. Au-delà de la sanction pénale, c’est une victoire pour le journalisme et un espoir pour ceux qui pensent que des contre-pouvoirs forts sont nécessaires face à la montée de l’extrême droite et de ses relais médiatiques.
Le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion a été rejeté par la Cour de cassation. L’ancien président est définitivement condamné à un an de prison dont six mois ferme pour financement illégal de campagne électorale. La peine ferme est aménageable.
Au-delà de la situation pénale personnelle de Nicolas Sarkozy, condamné dans les affaires libyenne, Bygmalion et Bismuth, c’est tout son entourage, depuis ses mentors jusqu’à ses plus proches collaborateurs, qui sont dans le viseur de la justice. Dernière mise à jour en novembre 2025.
L’ancien président détenu depuis le 25 octobre a été remis en liberté par la cour d’appel, mais elle le soumet à l’interdiction de communiquer avec le ministre de la justice Gérald Darmanin et son cabinet.
La cour d’appel de Paris a ordonné, lundi 10 novembre, la mise en liberté sous contrôle judiciaire de l’ancien président. Elle avait précédemment maintenu l’intermédiaire Alexandre Djouhri en détention et remis en liberté le banquier Wahib Nacer.
Prêt depuis 2024, le programme national préparé par l’Agence française anticorruption n’a toujours pas été présenté par les autorités. La faute à des réticences politiques, tandis que les chiffres officiels alertent sur la forte hausse des atteintes à la probité.
Dans sa chronique enregistrée sur scène samedi 1er novembre à Mennecy (Essonne), Waly Dia revient sur l’incarcération de Nicolas Sarkozy, le cessez-le-feu rompu à Gaza et la taxe Zucman.
Conseiller régional du Puy-de-Dôme, l’ancien ministre a été condamné dans l’affaire libyenne fin septembre. Malgré son appel, il devrait être contraint de quitter l’hémicycle régional mais semble jouer les prolongations.
Si 2005 est l’année de l’embrasement des quartiers populaires, elle a aussi été celle de forts débats et tensions qui permettent de l’éclairer. Avec une loi controversée sur l’héritage colonial, le « karcher » de Nicolas Sarkozy, mais aussi la naissance d’un nouvel élan postcolonial.
Trois détenus de la Santé ont été placés mercredi en garde à vue après « la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo, manifestement tournée par un détenu » de l’établissement pénitentiaire « proférant des menaces à l’arrivée dans les locaux de Nicolas Sarkozy », incarcéré mardi.
L’ex-président aura en permanence deux officiers de sécurité à côté de sa cellule à la Santé. Du jamais-vu. Les personnels pénitentiaires jugent cette mesure inutile, voire dangereuse. Plus globalement, ils dénoncent les traitements de faveur qui lui sont réservés.
L’État dépense plus de 700 000 euros par an pour financer le cabinet, les locaux et divers frais professionnels de l’ancien président. Plusieurs députés s’interrogent sur cette situation inédite : avant même d’être incarcéré mardi, Nicolas Sarkozy avait déjà été définitivement condamné.
Comme lors de sa condamnation, l’incarcération de l’ancien président a donné lieu, dans les médias audiovisuels, à un rare niveau de déformation des faits et d’erreurs factuelles. La défense de Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois pris toute la place.
Emmanuel Macron a choisi le contexte inflammable de l’incarcération de Nicolas Sarkozy pour ouvrir le débat sur l’application immédiate des décisions judiciaires. Plusieurs parlementaires redoutent toutefois de donner l’image d’élus souhaitant échapper à la justice ordinaire.
Silence de Mélenchon, réaction bien molle du premier secrétaire du Parti socialiste… Prises en étau entre le risque de conforter l’idée d’un « procès politique » et celui, plus prosaïque, de rappeler leurs propres affaires, les forces de gauche ne tirent aucune leçon de l’affaire libyenne et n’appellent à aucune réforme.