Procès en trahison du reste de la gauche, difficile chemin de la suspension de la réforme des retraites, risque de renforcer l’extrême droite : quelques jours après le choix de la non-censure, le premier secrétaire du Parti socialiste s’explique sur le « pari » de son mouvement.
Les numéros deux des partis Horizons et Les Républicains ont appelé à censurer le gouvernement de Sébastien Lecornu, accusé de « capitulation » face au Parti socialiste. À l’Assemblée nationale, la révolte est plus discrète : la droite s’y montre plutôt soulagée d’avoir évité une dissolution.
Le premier ministre a recueilli les applaudissements du Parti socialiste en annonçant, lors de sa déclaration de politique générale, que la réforme tant décriée serait suspendue jusqu’à la présidentielle. À l’Assemblée nationale, le soulagement l’a emporté du PS à la droite Les Républicains : la voie de la non-censure est désormais ouverte.
À l’issue de deux jours de négociations avec les forces politiques, le premier ministre démissionnaire est intervenu sur France 2 pour dire que « la situation permet au président de nommer un premier ministre dans les quarante-huit heures ». Ce qu’a confirmé le président. Sans en dire beaucoup plus sur le qui ou le comment.
Loïc M. avait poussé et fait tomber un observateur de la Ligue des droits de l’Homme qui filmait la manifestation du 1er mai 2021. Un autre procès, cette fois pour des violences commises lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, l’attend en 2026.
En 2023, à Rennes, deux syndicalistes étaient blessés par les coups d’un major de police en marge des mobilisations contre la réforme des retraites. En dépit d’une vidéo limpide, mardi 29 avril, le tribunal s’est longuement interrogé sur la responsabilité des plaignants.
Dans sa chronique enregistrée sur scène samedi 22 mars à Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine), l’humoriste Waly Dia revient sur les attaques politiques contre le voile des femmes musulmanes.
Trois organisateurs d’une manifestation contre la réforme des retraites, en avril 2023 à Die, étaient convoqués pour avoir dépassé de 15 minutes la durée déclarée et pour avoir pique-niqué. Visiblement agacé par des poursuites injustifiées, le juge les a tous relaxés.
Le parquet de Paris a classé sans suite la plainte du journaliste Amar Taoualit, gazé et repoussé alors qu’il filmait un rassemblement contre la réforme des retraites en 2023. Au cours de l’enquête, l’agent mis en cause et sa hiérarchie ont affiché leur mépris pour les consignes destinées à protéger le travail de la presse.
Maia L. et Garance L. étaient soupçonnées d’avoir dirigé le « black bloc » lors des manifestations contre la réforme des retraites à Bordeaux. En garde à vue, les enquêteurs ont multiplié les questions revanchardes sur leur origine sociale et leurs contradictions idéologiques supposées.
Sept personnes doivent être jugées à Bordeaux, jeudi 19 et vendredi 20 décembre, pour avoir participé à des manifestations violentes contre la réforme des retraites au printemps 2023. Elles sont soupçonnées d’avoir formé le « noyau dur » du « black bloc ».
Comme prévu, les macronistes et la droite LR ont multiplié les manœuvres pour empêcher l’abrogation de la réforme de 2023. Dans une ambiance devenue vénéneuse au fil des heures, un député du MoDem a failli en venir aux mains avec des collègues de gauche.
Les députés de l’ex-majorité préparent une obstruction massive pour empêcher, jeudi, le vote sur la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites déposée par les Insoumis. Un énième coup de force qui s’inscrit dans une série de rendez-vous empêchés depuis deux ans.
Le Rassemblement national a consacré l’essentiel de sa journée de niche parlementaire à la défense d’un texte sur l’abrogation de la réforme des retraites vidé de sa substance. Il en a profité pour invectiver la gauche, sans parvenir à obtenir la moindre victoire.
Refuser de soutenir la proposition lepéniste d’abroger la réforme des retraites n’a rien d’une posture « bourgeoise ». Le texte n’a aucune chance d’être adopté, la gauche pourra bientôt défendre le sien, et les bénéfices d’un soutien pèsent peu face à ses effets désastreux.