Série Épisode 3 Cannes en France

Etat cannois du jeune cinéma français (1) : « Suzanne », de Katell Quillévéré

En ouverture, la 52e édition de la “Semaine de la critique” a montré le deuxième long métrage de Katell Quillévéré, Suzanne. Trente ans dans la vie d'une jeune femme narrés en quatre-vingt-dix minutes à peine. Amours, allées et venues. Peines de cœur et de prison. L'ambition est grande, le résultat moins grand. L'occasion de dresser un premier état du jeune cinéma français.

Emmanuel Burdeau

Le lustre et le cuir ont, ce jeudi 16 au soir, ouvert la 52e “Semaine de la critique”. Le lustre est celui du beau costume anthracite revêtu pour l'occasion par Charles Tesson, son délégué général pour la troisième année. Ce dernier a redit combien cette sélection, repassée sous les feux de la rampe depuis quelques éditions et s’étant choisie pour slogan « le nouveau souffle du cinéma », est attachée à défendre la vivacité du jeune cinéma français. Le cuir appartient au blouson porté, non sans chien, par Katell Quillévéré, auteure du film d'ouverture, Suzanne. Katell Quillévéré a appelé ses acteurs sur la scène de l'Espace Miramar, ainsi que la majeure partie de son équipe technique, geste non dénué de signification en ces temps de débats autour de la nouvelle convention collective. Avec punch – « Solidarité ! » –, elle a également adressé d’amicales pensées à ceux qui, en France, se battent aujourd'hui pour « faire de beaux films ». Quelles que soient les fortunes qu’ils connaissent, nonobstant leur sélection, ou absence de sélection, à Cannes.

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