Sylvie Taussig ou comment résister à l’enchantement de Paris
« Un monstre », « deux millions de signes », cinq ans d’écriture, six de gestation, 1 776 pages entre les mains du lecteur : « Dans les plis sinueux des vieilles capitales » est plus qu’un pavé ; c’est un roman qui se refuse et sa réception s’annonce aussi sinueuse que le promet son titre. Entretien vidéo avec l’auteur et très long extrait du roman en fin d’article.
1 776 pages, un « monstre » aux dires de son éditrice, « deux millions de signes » : le roman de Sylvie Taussig, Dans les plis sinueux des vieilles capitales, est décrit comme le « pavé de la rentrée », foulé, pas vraiment pénétré. L’objet intrigue : par quelle inconscience un éditeur peut-il proposer, en plein déferlement de la rentrée littéraire, ce bloc compact équivalant, en volume et longueur, à près de sept romans ? C’est le pari que l’obstacle lui-même, par sa démesure, deviendra l’argument lapidaire qui convaincra le lecteur d’y entrer. « Pavé », donc. Mais cela ne saurait suffire.