Économie et social Analyse

Corruption: pourquoi l'exemple de Hong Kong n'est-il pas suivi?

Des révolutions arabes aux mouvements des «Indignés» européens, la dénonciation de la corruption figure en tête des revendications. Le G20, qui avait adopté l'an dernier à Séoul un «plan d'action contre la corruption», s'intéresse à la méthode exemplaire de Hong Kong. Mais, le plus souvent, c'est la volonté politique qui manque.

Philippe Riès

Place Tahrir au Caire, avenue Bourguiba à Tunis, avenue de la Liberté à Lisbonne, Puerta del Sol à Madrid, place Syntagma à Athènes. Mais aussi, il y a plus de deux décennies, place Tiananmen à Pékin. Des frimas de Reykjavík aux touffeurs de Dakar. Des «Indignés» aux «Y'en a marre». Chez les plus pauvres et ceux qui se croyaient à l'aise. Et toujours, en haut de la liste changeante et foisonnante des revendications, celle-ci: en finir avec la corruption, chasser les corrompus des allées du pouvoir qu'une classe politique professionnalisée, népotique, souvent héréditaire (voire la Grèce des Caramanlis et Papandréou, la Chine des «princelings», la France de Jean Sarkozy, l'Égypte de Gamal Moubarak, etc.) occupe avec une impudence que la crise financière, économique et sociale a rendue insupportable.

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