Au Mali, l’argent des émigrés pèse bien plus lourd que l’aide au développement
Une délégation française est attendue ce mercredi 7 janvier à Bamako pour tenter de signer un accord bilatéral sur l'immigration et le co-développement. Un rassemblement est prévu à Paris pour dénoncer ce projet. Côté malien, on craint que les sans-papiers ne soient expulsés plus facilement, alors même que les transferts financiers des émigrés dépassent de loin l'aide publique au développement. Environ 250 millions d'euros sont envoyés chaque année vers la région de Kayes d'où viennent la plupart des Maliens vivant en France.
LesLes Maliens de France pèsent plus lourd que l'État français au regard de leur pays d'origine. Chaque année, ils envoient des dizaines de millions d'euros à leurs proches: une somme évaluée à 250 millions dans un rapport réalisé à la demande du ministère de l'intérieur en 2006. L'aide publique au développement (APD) oscille, elle, entre 50 et 100 millions d'euros. Ce décalage n'étonnera pas Éric Besson, pressenti au poste de ministre de l'immigration et de l'identité nationale, à l'origine d'une récente étude consacrée à la question.