Les déclarations du président Kaïs Saïed, fin février, ont alimenté un climat de racisme et de répression contre les migrants subsahariens. Si certains ont préféré rentrer dans leur pays d’origine, d’autres tentent la traversée de la Méditerranée, parfois au péril de leur vie.
Il s’apprêtait à signer en tant que professionnel en Ukraine quand la Russie a déclenché la guerre. Désormais installé dans la Manche, Clinton Chalokwu vient de recevoir une obligation de quitter le territoire. Alors même qu’une formation d’animateur sportif s’ouvre à lui.
Le gouvernement britannique a annoncé un projet de loi visant à refuser tout droit aux personnes arrivant dans le pays de manière irrégulière, y compris celui de demander une protection. Vendredi, l’immigration devrait être l’un des sujets discutés à l’Élysée, lors de la rencontre entre Emmanuel Macron et Rishi Sunak.
La cour administrative d’appel de Paris a annulé, vendredi 3 mars, une subvention allouée par la ville de Paris à l’ONG, dont le navire humanitaire, l’« Ocean Viking », porte secours aux exilés en Méditerranée centrale. Une décision qui vient s’ajouter à un contexte de criminalisation des ONG et des élus, porté notamment par l’extrême droite.
Elles ont tout quitté pour venir en Tunisie, trouver un travail et subvenir aux besoins de leur famille dans leur pays. Souvent exploitées ou livrées à elles-mêmes durant leur parcours de vie en Tunisie, des femmes migrantes subsahariennes racontent comment elles ont quitté ou vont quitter le pays, après les propos du président Kaïs Saïed sur son intention de contrer le phénomène migratoire, source de violences et de crimes selon ses mots. Témoignages.
Lundi 27 février, Laurent Geslin était l’invité de « Abonnez-vous ». Journaliste collaborateur régulier de Mediapart, il travaille depuis de nombreuses années en Europe de l’Est, des Balkans à l’Ukraine.
Susan*, dont le mari est réfugié en France, n’avait pas pu profiter des convois humanitaires organisés en août 2021 pour fuir son pays. Aujourd’hui à Téhéran, elle risque d’être renvoyée en Afghanistan dans les prochains jours, alors que sa vie y est menacée.
Lundi 20 février, Nejma Brahim était l’invitée de « Abonnez-vous ». Journaliste au pôle international, elle enquête sur les migrations, avec un intérêt particulier pour le phénomène de harraga (les migrations clandestines par la mer depuis le Maghreb).
Le corps d’une enfant a été retrouvé sur une île de l’archipel des Kerkennah, au large de Sfax, en décembre dernier, dans la même position que le petit Alan Kurdi en 2015. Mais contrairement à lui, sa photo n’a pas fait le tour du monde ni engendré la moindre réaction politique. Un silence qui en dit long sur la banalisation des naufrages en mer.
Dans un contexte où le Parti nationaliste tunisien s’en prend violemment à la communauté subsaharienne et où les naufrages ne cessent de s’intensifier en mer, le géographe Camille Cassarini revient sur les évolutions de la présence africaine dans ce pays du Maghreb, dont les politiques migratoires n’échappent pas aux mécanismes que l’on peut observer en Europe.
Envoyé au Conseil d’État fin décembre, le projet de loi immigration a été présenté ce mercredi en conseil des ministres. Gérald Darmanin entend rétablir la double peine en expulsant plus facilement les étrangers dits délinquants mais aussi créer un titre de séjour « métiers en tension », dont les critères deviennent de plus en plus restrictifs pour tenter de convaincre la droite.
Alors que le pays avait voté, en juin 2021, une loi visant à délocaliser les exilés présents sur son sol dans un pays tiers, le temps d’y examiner leur demande d’asile, le gouvernement a rétropédalé. Il compte sur une « approche plus large » de l’Union européenne pour s’y aligner.
Alors que le ministère de l’intérieur avait affirmé, en décembre dernier, ne « procéder à aucun éloignement vers l’Iran dans le contexte actuel » concernant une Iranienne menacée d’expulsion, Mediapart a répertorié deux autres cas pour lesquels des préfectures ont délivré une OQTF. L’une d’elles a même pris attache avec Téhéran, alors que l’intéressée a fui la répression en Iran.
Athènes continue de renforcer la surveillance de la région de l’Evros, qui sépare le pays de son voisin. Les exilés passant par les terres militarisées de la région sont instrumentalisés, au détriment de leur droit d’asile, comme le montrent les dérives et les drames rapportés en 2022.
Bamissa D. fait partie des 230 exilés secourus par SOS Méditerranée fin octobre 2022, débarqués à Toulon après trois semaines en mer. Son histoire résume la politique « entre humanité et fermeté » du gouvernement : il a été expulsé vers le Mali en novembre.
Mediapart a retrouvé deux victimes de l’attaque au sabre perpétrée à Paris le 8 décembre 2021 par William M., mis en examen dans la tuerie récente rue d’Enghien. Alors qu’ils ignoraient que l’homme avait été libéré, les deux exilés font part de leur incompréhension et de leur sentiment d’insécurité.
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