Le pape François a martelé samedi que les migrants qui « risquent leur vie en mer » pour gagner l’Europe « n’envahissent pas », au second jour de sa visite à Marseille. Il s’est aussi immiscé dans le débat français sur la fin de vie et a dénoncé l’IVG.
Depuis plus de vingt ans, la politique migratoire européenne s’enferre dans une stratégie inefficace et meurtrière. Alors qu’une fois encore Lampedusa se retrouve au centre de l’attention, il est urgent d’accepter, enfin, que l’Europe non seulement peut mais doit accueillir plus de migrants.
Le gouvernement intime aux structures culturelles françaises de suspendre leurs projets menés avec des ressortissants ou institutions maliennes, burkinabè et nigériennes, en raison du contexte sécuritaire. Une décision jugée « absurde », en France comme en Afrique.
Cinq Afghanes ont été accueillies à Paris début septembre, à grand renfort de communication gouvernementale. Le contrechamp raconte une autre réalité : des femmes originaires d’Afghanistan ont du mal à obtenir l’asile ou ne parviennent pas à obtenir de visa pour venir en France faire leur demande.
Depuis que l’armée a pris le pouvoir à Niamey le 26 juillet, les frontières du pays sont fermées. Des milliers de migrants y sont bloqués, parfois dans des conditions inhumaines. Et ils sont de plus en plus nombreux, l’Algérie voisine ayant multiplié les expulsions ces derniers mois.
Après des expulsions forcées vers le désert et la répression des migrants en situation irrégulière, les départs de Sfax vers l’Europe continuent, ainsi que les arrivées dans le pays. À Zarzis, à proximité de la Libye, les associations sont débordées.
Un rapport de Human Rights Watch documente et dénonce les massacres de masse de migrants éthiopiens qui tentent de gagner l’Arabie saoudite via le Yémen. Selon l’ONG, ces exactions relèvent du crime contre l’humanité.
Selon les informations de Mediapart, l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) émise par la préfecture du Calvados a été retirée et son dossier va pouvoir être réexaminé. L’homme avait été arrêté par la police le 9 juin dernier alors qu’il se trouvait dans une église pour prier, après le signalement d’un passant.
Obsédée par les questions migratoires, l’Union européenne n’a pas hésité, il y a près de dix ans, à déléguer au Soudan du dictateur Omar al-Bachir la charge d’empêcher les migrants d’atteindre la Libye, et donc l’Europe. Ce pacte avec le diable a encore de lourdes conséquences aujourd’hui, alors que la guerre fait rage dans le pays depuis quatre mois.
Les naufrages au large des côtes tunisiennes, les arrivées en hausse en Italie, les violences contre les ressortissants d’Afrique subsaharienne en Tunisie n’y font rien : l’Union européenne, poussée par l’Italie, favorise toujours l’externalisation de ses frontières.
Funèbre bilan en mer : au moins huit migrants sont morts à la suite de deux naufrages survenus, l’un dans la Manche, l’autre en Méditerranée, dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 août. Quelques heures auparavant, l’Ocean-Viking, affrété par SOS Méditerranée, avait pu secouru 623 personnes en détresse au large de l’île italienne de Lampedusa.
Ils sont une centaine à avoir gagné une procédure Daho (droit à l’hébergement opposable) en passant par la justice en 2019, faisant condamner la préfecture de Seine-Saint-Denis. Ils ont pourtant été expulsés de leur lieu de vie à Aubervilliers, le 25 juillet dernier, sans être relogés.
Les faits se sont déroulés à Caen, le 9 juin dernier. L’homme, qui vit en France avec sa femme et leur bébé depuis janvier 2020, travaille dans un restaurant en CDI depuis deux ans et bénéficie du soutien de son employeur. Mais jusqu’à présent, la préfecture reste « inflexible ».
Dans un rapport publié le 3 août, Amnesty International et Human Rights Watch reviennent sur les circonstances troubles du drame survenu aux portes de l’Europe dans la nuit du 13 au 14 juin, qui a coûté la vie à au moins six cents personnes. Les associations réclament une enquête « efficace, indépendante et impartiale ».
La frontière tuniso-libyenne a emporté sa compagne, Matyla Dosso, et sa fille Marie, âgée de 6 ans. Aujourd’hui sain et sauf, Crépin Mbengue Nyimbilo, surnommé « Pato », raconte l’enfer vécu dans le désert, où des centaines de migrants subsahariens ont été abandonnés en juillet.
La route migratoire ouverte à la frontière polonaise par le dictateur bélarusse Alexandre Loukachenko en 2021 aurait fait au moins une cinquantaine de morts et des centaines de disparus. Deux ans plus tard, à ces confins de l’Union européenne, les résidents se déploient toujours en forêt pour aider les vivants et rechercher les corps.