Après avoir été déboutés de l’asile en France, Illia, Viktoriia et leur cadette ont tenté leur chance en Norvège. Mais les autorités les ont renvoyés en France, où ils se sont vu notifier une OQTF. Ils ont passé quinze jours à l’aéroport de Roissy sans savoir où aller.
Officiellement, les frontières des Balkans sont fermées et tellement bien gardées que les personnes en exil ne tenteraient même plus de les franchir. En réalité, les migrants et migrantes sont invisibilisés, et à la merci de passeurs prêts à tout pour maximiser leurs gains.
Dans la Méditerranée, en Libye ou en Bulgarie, le piège d’une Europe forteresse s’est refermé sur des centaines de jeunes Syriens. Libérées du joug de Bachar al-Assad depuis un an, leurs familles tentent de retrouver leurs proches disparus, en s’en remettant largement au système D.
Si la question des disparus du régime est un enjeu majeur de justice transitionnelle pour la Syrie, qu’en est-il de ceux qui ont disparu aux frontières de l’Europe ? La diaspora veut se faire entendre des nouvelles autorités syriennes et pousser les États européens à agir.
Deux textes ont été adoptés par la commission des libertés civiles, mercredi 3 décembre, afin de valider la liste des pays tiers sûrs et celle des pays d’origine sûrs. Une première pierre pour permettre aux États membres d’harmoniser leurs pratiques, et qui facilitera les expulsions.
Malgré des parcours différents, Aminata, Halima, Habib et Nader subissent tous le même traitement de la part de l’administration : entre OQTF à répétition et impossibilité de régulariser leur situation, ils se disent « épuisés ». Il aura fallu une grève de la faim pour que Nader obtienne un récépissé.
Mediapart révèle la plainte contre les autorités allemandes de Sandra Alloush, contrôlée au faciès dans un train en direction de l’Allemagne, le 16 juin. Alors qu’elle disposait d’une carte de séjour, elle a été forcée de descendre de la rame, fouillée à nu au commissariat et renvoyée en France.
Alors qu’ils avaient soutenu cette proposition venue tout droit du Rassemblement national, les macronistes ont retourné leur veste, vendredi après-midi, ne permettant pas à l’article 30 d’être adopté. Celui-ci était clairement discriminatoire à l’endroit des personnes étrangères.
La préfecture des Hautes-Alpes est accusée d’avoir envoyé la police à Laetitia, Mathieu et leurs enfants, le 11 septembre. Les agents ont emmené la famille en Italie alors qu’elle vivait à Gap depuis deux ans et avait formulé un recours, censé la protéger.
Dans un rapport rendu public mercredi 5 novembre, l’ONG analyse les effets de nos politiques migratoires et revient notamment sur la condition des travailleuses et travailleurs vivant en France. Elle dresse une liste de recommandations à l’attention des autorités.
Le vote du texte proposé par le Rassemblement national montre une déconnexion totale avec la réalité. Tout est fait pour laisser croire que les immigrés algériens bénéficieraient de facilités, quand ils rencontrent au contraire de nombreuses difficultés, comme les autres étrangers en France.
Expulsées des États-Unis, parties volontairement ou ne pouvant plus y rentrer, de nombreuses personnes regardent désormais vers le sud des Amériques, pour un nouveau départ. Beaucoup se croisent au Mexique, où une politique d’accueil a été mise en place.
Âgé de 31 ans, il a quitté l’enclave palestinienne en 2018 pour rejoindre son frère basé en France. Mais depuis, il n’a pu obtenir ni l’asile ni un droit au séjour. Pire, il est menacé d’expulsion malgré le contexte de la guerre génocidaire menée par Israël.
Isolement, exode rural et fermeture de services publics : au nord de Madrid, dans une région parfois surnommée la « Laponie espagnole », plusieurs villages étaient voués à disparaître. L’arrivée et l’installation de personnes migrantes ont tout changé.
En octobre 2024 avait lieu l’un des pires naufrages impliquant des exilés dans la Manche. Malgré la création d’une cellule d’identification, neuf corps retrouvés sur le littoral n’ont toujours pas été formellement identifiés. En Syrie, Mediapart a rencontré l’une des familles sans nouvelles de leur proche.
Reda M. a vécu au 65 rue d’Aubagne, à Marseille, jusqu’au jour de novembre 2018 où l’immeuble s’est effondré sur huit de ses habitants. Reconnu victime lors du récent procès, ce sans-papiers tunisien se trouve actuellement enfermé en vue de son expulsion, après un banal contrôle d’identité.