Malgré l’accord conclu entre le Royaume-Uni et la France, qui permet aux Britanniques de renvoyer aux Français les exilés arrivés illégalement en « small boat », les femmes et les hommes rencontrés dans le Nord ne renoncent pas à leur projet de migration.
Entré en vigueur le 6 août, l’accord de renvoi réciproque de personnes en exil aurait dû être effectif cette semaine, selon les autorités françaises. Mais selon nos informations, trois vols ont déjà été annulés ces derniers jours, démontrant les limites du dispositif.
Les associations se mobilisent, lundi 8 septembre, contre la dématérialisation de l’apprentissage du français pour les personnes souhaitant s’établir en France, décidée par l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Trois, dont La Cimade, ont saisi la justice.
L’attaque, survenue le 24 août dans les eaux internationales alors que les équipes humanitaires s’apprêtaient à porter secours à des exilés, n’a pas suscité de réaction de la Commission européenne. L’ONG appelle l’Union européenne à cesser de financer la Libye.
Une juge a suspendu vendredi 29 août la politique d’expulsions rapides, sans décision de justice, des personnes étrangères interpellées sur le territoire états-unien. Le gouvernement, qui veut expulser un million d’étrangers par an, fait appel.
Mardi 26 août, le leader d’extrême droite a présenté un plan qui dynamiterait l’État de droit britannique pour expulser 600 000 personnes en cinq ans. La droite conservatrice se plaint d’être plagiée, tandis que le premier ministre travailliste vante son propre bilan.
Imed Abou Khoudir et son frère, tous deux citoyens français, ont tenté de rapatrier leur mère palestinienne en France – en vain. Ils attendent une faveur de l’État français pour sauver leur frère, leur sœur et leurs familles toujours prisonniers de l’enfer gazaoui.
Mardi 12 août, des familles sans abri installées devant l’hôtel de ville de Paris ont été évacuées. Sur place, elles ont fait l’objet de plusieurs agressions. Une enquête pour violences en réunion a même été ouverte à l’encontre d’un homme qui a uriné sur une mère et ses filles.
Faute de places et de moyens humains, l’association Utopia 56 a arrêté mardi de faire fonctionner son hébergement d’urgence alternatif. Les 200 familles et femmes isolées, aujourd’hui à la rue, occupent le parvis de l’hôtel de ville depuis pour demander une mise à l’abri.
Selon les informations de Mediapart, les trois hommes concernés n’ont jamais été informés de leurs droits, faute d’interprète disponible. C’est le parquet de Bayonne qui a finalement ordonné leur libération, jugeant que le délai était « excessif ». Une enquête administrative a été ouverte.
Dans les années 1960, une partie des familles juives arrivées à Marseille s’installe dans les quartiers du nord de la ville. Aujourd’hui, la synagogue Ohel-Yaacov cultive un ancrage fort pour continuer d’exister, malgré une communauté moins importante et les inquiétudes liées à la montée de l’antisémitisme.
Longtemps très impliquées dans la lutte contre l’extrême droite à l’échelle de la ville, les institutions juives marseillaises semblent avoir changé de position. Et les stratégies de séduction du Rassemblement national finissent par payer.
En rentrant de congé, Zahra a été arrêtée à Roissy et privée de liberté durant six jours. Elle bénéficiait pourtant d’un récépissé lui octroyant un droit au séjour, mais était aussi ciblée sans le savoir par une obligation de quitter le territoire. Son avocat dénonce une « faute administrative ».
Après les indépendances au Maghreb, une importante diaspora juive a transité par Marseille, ou y a posé ses valises. Pour certains membres des générations qui ont suivi, la ville sert désormais de lieu où explorer sans tabou ses origines.
Le gouvernement a justifié cette décision par la hausse des arrivées de personnes migrantes venant d’Afrique du Nord, et de la Libye en particulier. L’Union européenne a réagi mollement, annonçant qu’elle examinerait les modalités d’application de cette décision.
Au milieu du XXe siècle, dans le sillage des décolonisations, la très grande majorité des plus de 500 000 juifs du Maghreb quittent l’Afrique du Nord. Une partie passe par Marseille et y reste. La ville accueille depuis l’une des principales communautés juives d’Europe. Premier volet de notre série : l’arrivée.