Le département normand a essayé d’introduire une différence de régime entre les étrangers en situation régulière ou irrégulière dans l’accès à l’hébergement d’urgence. Cette disposition, prévue par la loi immigration votée au Parlement, a pourtant été censurée par le Conseil constitutionnel.
Nour et Muhammad ont perdu leur fille Rola, 7 ans, alors qu’ils tentaient la traversée vers le Royaume-Uni le 3 mars dernier. Ils témoignent de leur histoire et de l’« injustice » qu’ils ont vécue, pour que le reste du monde sache ce que subissent les exilés en Europe.
Deux familles palestiniennes réfugiées en France ont accepté de nous raconter leurs trajectoires, minées par des déracinements. Le premier en 1948, lors de la « Nakba », puis au siècle suivant leur exil d’une Syrie en guerre. Et aujourd’hui, l’impression d’une « nouvelle Nakba ».
L’UE vient de signer un partenariat avec l’Égypte pour que celle-ci gère le contrôle de ses frontières, contre 200 millions d’euros. Une stratégie contre-productive, qui n’empêchera pas les migrants de fuir la guerre, les persécutions, la misère ou les dérèglements climatiques.
Le militant a été placé en garde à vue mercredi 20 mars, et deux compagnons d’Emmaüs-Roya en retenue administrative, après un contrôle routier. Tous trois ont été relâchés jeudi midi. La préfecture des Alpes-Maritimes assume, le ministère de l’intérieur garde le silence.
Les navires de plusieurs ONG sont actuellement en détention dans des ports italiens, empêchant le secours des personnes en détresse en mer. Depuis plusieurs mois, Rome amplifie les manœuvres pour compliquer le travail humanitaire sur cette route migratoire.
C’est un embarquement qui a tourné au drame, début mars dans le Nord, sous les yeux de policiers voulant empêcher un groupe d’exilés de prendre le départ. Le Syrien reste introuvable, mais les autorités ont conclu à l’absence de disparition. Ses proches veulent savoir.
La prise en charge des réfugiés ukrainiens montre que l’État n’a pas joué son rôle correctement, et ce alors que la France a très peu accueilli en comparaison avec d’autres pays européens. Au bout du compte, c’est grâce à la bonne volonté de citoyens bienveillants qu’un certain nombre de personnes ont été hébergées et accompagnées.
Plus d’une centaine de jeunes étrangers en attente de reconnaissance de leur minorité ont été expulsés le 23 février d’un squat occupé durant un an. Ils errent depuis d’hébergement en hébergement. Six d’entre eux ont été placés en rétention administrative.
Dans un bâtiment discret, 350 personnes travaillent à renforcer le contrôle et le suivi des personnes entrant dans l’espace Schengen. Reportage dans l’agence de l’Union européenne qui renforce le fichage des migrants.
Les alertes concernant des exilés partis depuis les côtes sénégalaises ou mauritaniennes sont de plus en plus nombreuses. Les ONG insistent sur la dangerosité de cette route migratoire, à nouveau très empruntée ces dernières années.
Des enregistrements que Mediapart s’est procurés montrent que le dispositif du 115 refuse explicitement de mettre à l’abri les « personnes migrantes » ou « sans papiers ». Une pratique contraire au principe d’égalité et d’inconditionnalité de l’accueil en France.
Mercredi 14 février, le Conseil d’État a rejeté la requête de plusieurs associations et avocats défendant le dossier de réfugiés soudanais. Ces derniers constataient que les réunifications familiales s’éternisaient, au risque de mettre en danger leurs proches restés au Soudan.
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a annoncé samedi à Mayotte une réforme constitutionnelle à venir pour sanctuariser la suppression du droit du sol. Marjane Ghaem, avocate spécialiste du droit des étrangers, pointe les travers d’une réponse qu’elle juge inefficace et contraire au principe d’égalité devant la loi.
Plusieurs femmes vietnamiennes ont obtenu en justice de ne pas être expulsées. Mais alors qu’elles sont victimes de traite selon leurs avocats, que des réseaux de proxénétisme sont identifiés, la France ne fait rien pour leur venir en aide. Au risque de les laisser en proie aux réseaux.
Shaden et Ibrahim ont reçu une obligation de quitter la France après avoir déposé une demande de régularisation auprès de la préfecture d’Ille-et-Vilaine. Si celle-ci affirme avoir suspendu la procédure après la médiatisation de l’affaire, la mesure d’éloignement n’est pas pour autant annulée.