Les députés LREM ont voté, samedi 21 avril, le doublement de la durée légale de rétention des sans-papiers. Ils ont aussi repoussé tous les amendements visant à interdire l’enfermement des enfants, en annonçant un groupe de travail.
Alors que l’Assemblée nationale débattait des droits des réfugiés, les députés LR ont monopolisé la séance, mercredi 18 avril, avec des questions en rafale à l’adresse de Gérard Collomb : « Oui ou non, y a-t-il un plan de régularisations caché ? »
De façon à peine voilée, le patron du groupe menace d'exclusion les députés En Marche! qui s’entêtent contre le projet de loi de Gérard Collomb. Cette frange « humaniste » déposera quand même ses amendements pour éviter « une réduction » des droits des demandeurs d'asile.
Avant de gagner l’Angleterre, des centaines de ressortissants vietnamiens transitent chaque année par la commune d’Angres, dans le Pas-de-Calais, où se situe le camp de migrants baptisé « Vietnam City ». Outre-Manche, une grande partie d’entre eux deviennent esclaves des fermes de cannabis, loin des promesses d’emploi de leurs passeurs.
Le groupe La République en marche s’apprête à adoucir le projet de loi sur l’asile et l’immigration concocté par le ministre de l’intérieur Gérard Collomb. Juste à la marge. Une frange « humaniste » se dit prête à défendre ses propres amendements.
Dans le XIe arrondissement de Paris, plus d’une centaine de militants ont questionné lundi 5 mars trois députés LREM sur la politique de l’exécutif en matière d’asile et d’immigration. Les lignes de fractures sont manifestes face au projet polémique de Gérard Collomb.
La Cour nationale du droit d’asile est chargée d’examiner les recours des demandeurs déboutés par l’Ofpra. En grève depuis le 13 février pour l’amélioration de leurs conditions de travail, ses agents s’opposent aussi au projet de loi asile et immigration, qui ne ferait que renforcer la logique comptable qui les accable.
Alors que le projet de loi sur l'asile et l'immigration, porté par le ministre de l'intérieur, est présenté en conseil des ministres, une frange des députés En Marche! fait entendre sa voix pour faire évoluer le texte, jugé trop répressif. Pour la première fois depuis le début de la législature, un débat interne émerge publiquement.
Le Conseil d’État refuse de suspendre en urgence la très contestée circulaire Collomb, permettant de recenser les étrangers en situation irrégulière dans les centres d’hébergement ; mais il encadre sérieusement sa mise en œuvre.
Il se prénommait Biniam. Âgé de 22 ans, il fuyait l’Érythrée et il est mort le 9 janvier percuté sur l'autoroute, près du port de Calais en tentant de passer en Angleterre. Son frère réfugié en Allemagne est venu chercher son corps. Il a découvert, stupéfait, la violence que vivent les migrants. Ils sont trente-sept, depuis 2015, à avoir perdu la vie en tentant de franchir la forteresse de la frontière de Calais.
Vingt-huit associations réclamaient devant le Conseil d’État, vendredi 16 février, la suspension de la circulaire rédigée par le ministère de l’intérieur, qui revient à exclure les sans-papiers des centres d’hébergement d’urgence. Compte-rendu des débats, parfois houleux.
Le projet de loi, qui doit être présenté en conseil des ministres le 21 février, allonge en particulier le délai de rétention des étrangers jusqu'à 135 jours, une mesure bien éloignée du « devoir d’humanité » et du respect de « l’ordre républicain » prônés par Emmanuel Macron lors de sa visite à Calais.
La Cour de justice de l’Union européenne a estimé ce 25 janvier qu’un État ne pouvait pas soumettre les demandeurs d’asile qui se disent persécutés dans leur pays d’origine en raison de leur homosexualité à un quelconque test pour confirmer leur orientation sexuelle. En France, ces pratiques ont toujours été rejetées, mais juger de la crédibilité des récits n’en reste pas moins « extraordinairement difficile ».
Face à la contestation qui grandit au-delà des cercles militants, l’exécutif se mobilise pour défendre son projet de loi sur l’asile et l’immigration. Alors que le premier ministre reçoit ce jeudi après-midi les associations de lutte contre l’exclusion, le président de la République a prévu de se rendre à Calais.
La politique migratoire menée par Emmanuel Macron est-elle la « pire » qu’ait connue la France depuis la Seconde Guerre mondiale ? Un retour en arrière montre qu’elle ne surgit pas de nulle part, mais s’inscrit au contraire dans un durcissement continu qui s’est accéléré au début des années 2000 avec l’arrivée place Beauvau de Nicolas Sarkozy.
Plus de 8 500 demandeurs d’asile sont actuellement bloqués sur l’île de Lesbos, avec interdiction de se rendre sur le continent grec. Alors que le principal camp de l'île, Moria, est largement surpeuplé, des migrants arrivent chaque jour depuis la Turquie, située à une dizaine de kilomètres.