Il se prénommait Biniam. Âgé de 22 ans, il fuyait l’Érythrée et il est mort le 9 janvier percuté sur l'autoroute, près du port de Calais en tentant de passer en Angleterre. Son frère réfugié en Allemagne est venu chercher son corps. Il a découvert, stupéfait, la violence que vivent les migrants. Ils sont trente-sept, depuis 2015, à avoir perdu la vie en tentant de franchir la forteresse de la frontière de Calais.
Vingt-huit associations réclamaient devant le Conseil d’État, vendredi 16 février, la suspension de la circulaire rédigée par le ministère de l’intérieur, qui revient à exclure les sans-papiers des centres d’hébergement d’urgence. Compte-rendu des débats, parfois houleux.
Le projet de loi, qui doit être présenté en conseil des ministres le 21 février, allonge en particulier le délai de rétention des étrangers jusqu'à 135 jours, une mesure bien éloignée du « devoir d’humanité » et du respect de « l’ordre républicain » prônés par Emmanuel Macron lors de sa visite à Calais.
La Cour de justice de l’Union européenne a estimé ce 25 janvier qu’un État ne pouvait pas soumettre les demandeurs d’asile qui se disent persécutés dans leur pays d’origine en raison de leur homosexualité à un quelconque test pour confirmer leur orientation sexuelle. En France, ces pratiques ont toujours été rejetées, mais juger de la crédibilité des récits n’en reste pas moins « extraordinairement difficile ».
Face à la contestation qui grandit au-delà des cercles militants, l’exécutif se mobilise pour défendre son projet de loi sur l’asile et l’immigration. Alors que le premier ministre reçoit ce jeudi après-midi les associations de lutte contre l’exclusion, le président de la République a prévu de se rendre à Calais.
La politique migratoire menée par Emmanuel Macron est-elle la « pire » qu’ait connue la France depuis la Seconde Guerre mondiale ? Un retour en arrière montre qu’elle ne surgit pas de nulle part, mais s’inscrit au contraire dans un durcissement continu qui s’est accéléré au début des années 2000 avec l’arrivée place Beauvau de Nicolas Sarkozy.
Plus de 8 500 demandeurs d’asile sont actuellement bloqués sur l’île de Lesbos, avec interdiction de se rendre sur le continent grec. Alors que le principal camp de l'île, Moria, est largement surpeuplé, des migrants arrivent chaque jour depuis la Turquie, située à une dizaine de kilomètres.
Le Français Stéphan Pélissier a été condamné à sept ans de prison ce mercredi 30 novembre par la cour d’assises de Patras, en Grèce. Son crime ? Avoir tenté d’aider sa belle-famille syrienne à passer de Grèce en Italie.
Mediapart s’est procuré la toute dernière version du règlement européen en cours de négociation à Bruxelles, qui permet le renvoi de demandeurs d’asile vers des « pays tiers sûrs ». La définition de ce concept est élargie au point qu’un pays comme la Libye pourrait, à terme, être concerné pour peu que certaines régions se stabilisent, par exemple autour de Tripoli.
À la veille du sommet UE/Afrique, à Abidjan, qui fera partie de la tournée d’Emmanuel Macron, Amnesty International publie ses recommandations. En ligne de mire : le dossier migrations, où l’ONG attend une « cohérence » de la part des Européens. Entretien avec Jean-François Dubost, responsable du programme Protection des populations.
Le Français Stéphan Pélissier est jugé ce jeudi 9 novembre par la cour d’assises de Patras, en Grèce. Son crime ? Avoir tenté d’aider sa belle-famille syrienne à passer de Grèce en Italie. Il risque plusieurs années de prison.
Après avoir passé la frontière franco-italienne, il reste un obstacle de taille pour les jeunes migrants arrivant dans les Hautes-Alpes : faire reconnaître leur minorité. Seuls « 60 % » y parviendraient, selon le cabinet du préfet. Pour les autres, rejetés à la rue, des bénévoles ont créé un système parallèle de prise en charge.
Éloignement vers des pays de transit, refoulement à la frontière franco-italienne, « centres de retour » : le gouvernement est en train de mettre en place un dispositif permettant le renvoi massif non seulement de sans-papiers, mais aussi de demandeurs d’asile.
Dans un rapport de visite au centre de rétention d’Hendaye, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté dénonce l’attitude de certains fonctionnaires de police.
Aux mains des passeurs toubous et touaregs sévissant dans le sud du pays, les migrants subsahariens sont, en outre, la cible de ravisseurs qui les torturent et les rançonnent le long du périple qui les mène du désert du Sahara aux côtes libyennes.
Alors que l’Union européenne finance, à hauteur de dizaines de millions d’euros, les garde-côtes libyens, il est établi que certains de leurs membres sont compromis dans le trafic de migrants. Rome, de son côté, est accusé de négocier directement avec les milices de Sabratha pour empêcher le départ des embarcations.