Alors que Jair Bolsonaro est arrivé au pouvoir au Brésil, la France a délivré plusieurs obligations de quitter le territoire à des personnes brésiliennes séropositives, souvent transgenres. Certaines vivent depuis plusieurs années en France, où elles disposaient jusqu’alors de titres de séjour provisoires au nom de l’accès aux soins.
À Bayonne, où les migrants affluent depuis l’Espagne, le dispositif de prise en charge des mineurs est saturé. Mediapart s’est plongé dans l’histoire de Joseph et Moriba, deux « frères de cœur » qui ont réclamé la protection de la France après avoir failli mourir en mer. Le premier a fini par être reconnu mineur, le second est convoqué mercredi en appel. Récit.
Le Conseil constitutionnel a donné raison, vendredi 6 juillet, à celles et ceux qui viennent en aide aux immigrés illégaux en donnant au terme « fraternité » une valeur constitutionnelle et en demandant au Parlement d’en tirer les conséquences dans la législation. Une réponse à Cédric Herrou, cet agriculteur qui était devenu le symbole d’une législation absurde.
Depuis Malte, 51 migrants secourus en mer par le Lifeline sont arrivés à Roissy jeudi 6 juillet, avec la certitude d’obtenir la protection de la France. Un coup de com' ? « Une sanctuarisation du droit d’asile », répond le patron de l’Office des réfugiés. « Si ça reste un coup unique, c’est détestable », préviennent des associations.
Tandis que les départs pour l’Espagne via le Maroc sont repartis à la hausse par la voie maritime, l’Europe cherche à accentuer la pression sur les pays du Maghreb. « C’est le mur de Berlin et on demande aux Maghrébins, aux Turcs, etc., de jouer le rôle de la RDA », dénonce le sociologue marocain Mehdi Alioua, spécialiste des migrations.
La Tunisie fait face depuis le début de l’année à une reprise spectaculaire des départs de migrants vers l’Italie. Faute de pouvoir offrir un horizon à sa jeunesse désespérée dans un pays empêtré dans une crise économique, sociale et politique.
Le 22 avril, dernier jour de débat du projet de loi sur l’asile et l’immigration, les députés ont un peu amélioré le sort des citoyens qui viennent en aide aux migrants en modifiant le délit de solidarité. Dans son ensemble, le texte approuvé par l’Assemblée demeure répressif et sans grandes évolutions par rapport au projet gouvernemental.
Les députés LREM ont voté, samedi 21 avril, le doublement de la durée légale de rétention des sans-papiers. Ils ont aussi repoussé tous les amendements visant à interdire l’enfermement des enfants, en annonçant un groupe de travail.
Alors que l’Assemblée nationale débattait des droits des réfugiés, les députés LR ont monopolisé la séance, mercredi 18 avril, avec des questions en rafale à l’adresse de Gérard Collomb : « Oui ou non, y a-t-il un plan de régularisations caché ? »
De façon à peine voilée, le patron du groupe menace d'exclusion les députés En Marche! qui s’entêtent contre le projet de loi de Gérard Collomb. Cette frange « humaniste » déposera quand même ses amendements pour éviter « une réduction » des droits des demandeurs d'asile.
Avant de gagner l’Angleterre, des centaines de ressortissants vietnamiens transitent chaque année par la commune d’Angres, dans le Pas-de-Calais, où se situe le camp de migrants baptisé « Vietnam City ». Outre-Manche, une grande partie d’entre eux deviennent esclaves des fermes de cannabis, loin des promesses d’emploi de leurs passeurs.
Le groupe La République en marche s’apprête à adoucir le projet de loi sur l’asile et l’immigration concocté par le ministre de l’intérieur Gérard Collomb. Juste à la marge. Une frange « humaniste » se dit prête à défendre ses propres amendements.
Dans le XIe arrondissement de Paris, plus d’une centaine de militants ont questionné lundi 5 mars trois députés LREM sur la politique de l’exécutif en matière d’asile et d’immigration. Les lignes de fractures sont manifestes face au projet polémique de Gérard Collomb.
La Cour nationale du droit d’asile est chargée d’examiner les recours des demandeurs déboutés par l’Ofpra. En grève depuis le 13 février pour l’amélioration de leurs conditions de travail, ses agents s’opposent aussi au projet de loi asile et immigration, qui ne ferait que renforcer la logique comptable qui les accable.
Alors que le projet de loi sur l'asile et l'immigration, porté par le ministre de l'intérieur, est présenté en conseil des ministres, une frange des députés En Marche! fait entendre sa voix pour faire évoluer le texte, jugé trop répressif. Pour la première fois depuis le début de la législature, un débat interne émerge publiquement.
Le Conseil d’État refuse de suspendre en urgence la très contestée circulaire Collomb, permettant de recenser les étrangers en situation irrégulière dans les centres d’hébergement ; mais il encadre sérieusement sa mise en œuvre.