Durant la crise sanitaire, des étrangers ont été maintenus dans la « zone d’attente » de l’aéroport de Roissy dans des conditions critiquées par des associations. Même des citoyens européens munis de contrats de travail se sont vu refuser l’entrée sur le territoire. Reportage.
Alors que le dispositif d’enregistrement des demandes d’asile est gelé depuis le mois de mars en Île-de-France, le tribunal administratif de Paris a récemment ordonné sa réouverture. Une décision contestée par le ministère de l’intérieur, mardi 28 avril, devant le conseil d’État. Compte rendu d’une audience houleuse.
Obtenues par The Guardian et le collectif The Migration Newsroom, dont Mediapart est partenaire, des conversations captées au-dessus de la Méditerranée en 2019 font entendre les conséquences d’une politique qui interroge jusqu’au patron de Frontex.
La nuit, des files d’attente interminables se forment devant certaines préfectures. Beaucoup d’étrangers devant renouveler leur titre de séjour ou déposer une demande n’arrivent plus à obtenir de rendez-vous. Conséquence : un marché parallèle est apparu.
En Île-de-France, dans le Finistère ou en Haute-Savoie, les initiatives d’aide aux migrants, notamment des mineurs isolés, se multiplient pour faire du football un outil d’intégration et d’épanouissement, dans la continuité de ce qui a été réalisé en Allemagne. Mais la fédération française ne fait rien pour aider.
À l’hôpital universitaire de Palerme, la docteure Antonietta Lanzarone a ouvert depuis un an une consultation dédiée aux migrants ayant subi des tortures afin de leur délivrer un certificat médical qu’ils peuvent ajouter à leur demande d’asile. Ils y trouvent une écoute dont ils ont rarement pu bénéficier auparavant.
Après leur occupation du Panthéon, les gilets noirs participent samedi 20 juillet à la marche contre les violences policières en mémoire d’Adama Traoré. Zoom sur un mouvement à la radicalité revendiquée, qui compte déjà des centaines de soutiens et qui bouscule les collectifs « traditionnels » de sans-papiers.
Depuis la fin du vaste camp de la « jungle », en octobre 2016, les migrants sont toujours des centaines à se rendre dans ces villes des départements du Nord et du Pas-de-Calais, attirés par la Grande-Bretagne. Ils se heurtent à une politique de « non-fixation » qui « porte atteinte à leurs droits fondamentaux », dénoncent plusieurs associations humanitaires locales, dans un rapport paru jeudi 20 juin.
Les États membres de l’Union européenne ont décidé, mercredi 27 mars, de retirer leurs navires militaires engagés en Méditerranée dans le cadre de l’opération militaire dite « Sophia », au moins temporairement. Depuis 2015, ces bateaux ont pourtant permis de sauver 45 000 migrants environ.
Alors que Jair Bolsonaro est arrivé au pouvoir au Brésil, la France a délivré plusieurs obligations de quitter le territoire à des personnes brésiliennes séropositives, souvent transgenres. Certaines vivent depuis plusieurs années en France, où elles disposaient jusqu’alors de titres de séjour provisoires au nom de l’accès aux soins.
À Bayonne, où les migrants affluent depuis l’Espagne, le dispositif de prise en charge des mineurs est saturé. Mediapart s’est plongé dans l’histoire de Joseph et Moriba, deux « frères de cœur » qui ont réclamé la protection de la France après avoir failli mourir en mer. Le premier a fini par être reconnu mineur, le second est convoqué mercredi en appel. Récit.
Le Conseil constitutionnel a donné raison, vendredi 6 juillet, à celles et ceux qui viennent en aide aux immigrés illégaux en donnant au terme « fraternité » une valeur constitutionnelle et en demandant au Parlement d’en tirer les conséquences dans la législation. Une réponse à Cédric Herrou, cet agriculteur qui était devenu le symbole d’une législation absurde.
Depuis Malte, 51 migrants secourus en mer par le Lifeline sont arrivés à Roissy jeudi 6 juillet, avec la certitude d’obtenir la protection de la France. Un coup de com' ? « Une sanctuarisation du droit d’asile », répond le patron de l’Office des réfugiés. « Si ça reste un coup unique, c’est détestable », préviennent des associations.
Tandis que les départs pour l’Espagne via le Maroc sont repartis à la hausse par la voie maritime, l’Europe cherche à accentuer la pression sur les pays du Maghreb. « C’est le mur de Berlin et on demande aux Maghrébins, aux Turcs, etc., de jouer le rôle de la RDA », dénonce le sociologue marocain Mehdi Alioua, spécialiste des migrations.
La Tunisie fait face depuis le début de l’année à une reprise spectaculaire des départs de migrants vers l’Italie. Faute de pouvoir offrir un horizon à sa jeunesse désespérée dans un pays empêtré dans une crise économique, sociale et politique.
Le 22 avril, dernier jour de débat du projet de loi sur l’asile et l’immigration, les députés ont un peu amélioré le sort des citoyens qui viennent en aide aux migrants en modifiant le délit de solidarité. Dans son ensemble, le texte approuvé par l’Assemblée demeure répressif et sans grandes évolutions par rapport au projet gouvernemental.