Une décision rendue ce vendredi 11 juillet par la Cour nationale du droit d’asile reconnaît que les demandeurs d’asile palestiniens venus de la bande de Gaza sont persécutés en raison de leur nationalité, et peuvent donc bénéficier d’une seule et même protection.
À l’issue de sa visite d’État à Londres, Emmanuel Macron a annoncé un accord sur le volet migratoire, et notamment l’application du principe du « un pour un », permettant l’échange de personnes migrantes entre les deux pays. Celui-ci pourrait débuter dans les prochaines semaines.
La vidéo de la BBC montrant la lacération d’un « small boat » par des policiers français relance le sujet de l’arraisonnement des bateaux dans la Manche, alors que les négociations sur la route migratoire sont au menu du sommet franco-britannique qui débute mardi.
Retenu dans un centre de rétention administrative de Haute-Garonne depuis plus de soixante jours, Joes craint d’être expulsé vers la République démocratique du Congo, où il pourrait ne pas avoir accès à un traitement antirétroviral. Son maintien en rétention doit être examiné lundi 7 juillet devant la cour administrative d'appel.
L’initiative vise à ouvrir le débat sur les questions sécuritaires qui infusent désormais dans le traitement des demandes d’asile en France. Plusieurs officiers de protection avaient confié leur malaise à Mediapart, au point pour certains de vouloir quitter le navire.
Un ancien aéroport de Floride, situé en pleins marécages, est transformé en centre de rétention pour y enfermer les étrangers à expulser, avec l’argument que personne ne pourrait s’en échapper au risque d’être dévoré. Tout est fait pour déshumaniser les personnes migrantes.
Bruno Retailleau a ordonné la suppression de 6 500 places d’hébergement pour les demandeurs d’asile. En Haute-Loire, la mesure doit se traduire par la fermeture en juillet du Cada de Saint-Beauzire. La société civile brivadoise, attachée aux valeurs d’accueil et de solidarité, se mobilise.
Alors que le jeune homme vivait à Mayotte depuis 2015 et que son titre de séjour était prêt en préfecture sans qu’il le sache, il a été renvoyé aux Comores après un contrôle d’identité. « Ils font ce qu’ils veulent, ici », dénonce celui à qui la justice a donné raison.
Le ministre de l’intérieur a annoncé un renfort de police au niveau des gares, des trains et des bus les 18 et 19 juin. Une façon d’exister sur le plan médiatique et politique, quitte à stigmatiser toujours plus les personnes étrangères ou perçues comme telles.
Victime d’un crime raciste en France, Hichem Miraoui a été inhumé dans sa ville natale de Kairouan, mercredi 11 juin. Il avait gagné l’Italie au lendemain de la révolution, après avoir traversé la Méditerranée à bord d’une embarcation de fortune. Ses proches se souviennent.
Plusieurs Palestiniens évacués racontent les coulisses de leur entretien pour obtenir l’asile en France. Ils pointent les questions posées par des agents de l’Ofpra, d’abord portées sur les enjeux sécuritaires plutôt que sur la guerre génocidaire à laquelle ils ont survécu.
L’Ofpra doit désormais vérifier que chaque demandeur d’asile ne représente pas un danger, au point que des agents ont le sentiment de « faire la police ». À l’heure où un nouveau patron prend la tête de l’office, Mediapart dévoile ce phénomène, qui s’inscrit dans l’ambiance politique du moment.
Depuis plusieurs jours, Donald Trump réprime les mobilisations anti-expulsions à Los Angeles, qui peuvent être vues comme le signe d’un sursaut citoyen salutaire. Le président états-unien en profite pour réaffirmer une politique migratoire aussi indigne qu’inhumaine.
Les réseaux sociaux, en relayant une image idéalisée et stéréotypée de l’Europe, perturbent la communication entre les jeunes exilés arrivés sur le Vieux Continent et leurs amis et familles restés au pays. Une situation qui pèse notamment sur leurs relations sociales.
C’est un décompte inédit révélé par Mediapart : entre 2020 et 2024, au moins 46 exilés qui voulaient rejoindre le Royaume-Uni ont disparu le long du littoral nord de la France ou en Manche sans que l’on retrouve leur corps. Une disparition par mois, dans le silence assourdissant des autorités.
Tous espéraient pouvoir poser leurs valises en Europe et construire un semblant de vie normale. Ils venaient d’Érythrée, d’Afghanistan ou du Soudan, et ont disparu en tentant de traverser la Manche. Contre l’oubli, Mediapart publie leurs noms et retrace l’histoire de six d’entre eux.